Adonis et Houria Abdelouahed
Éditions du Seuil, 2015
Recension par Pierre Thibault
Adonis, pseudonyme d’Ali Ahmed Saïd Esber, poète et critique littéraire syrien d’expression arabe et française. C’est un amoureux de la langue arabe et l’auteur de nombreux essais. Ce livre est une conversation avec son amie Houria Abdelouahed, qui est aussi auteure sur l’islam et la culture en plus d’être psychanalyste et traductrice. Houbia a écrit de nombreux essais sur le féminisme en relation avec l’islam.
Je vous partage l’essentiel de ce que j’en ai retenu.
Le constat de ce livre est assez simple : l’islam est aseptisant. Quand l’islam est élevé en théocratie, il n’y a plus de musique, plus de littérature, plus de poésie, plus de psychologie, plus de sexologie, plus de culture, plus de pensée, plus de critique, plus d’histoire et plus d’avenir. Il n’y même plus de religion autrement qu’une répétition commandée et surveillée de gestes à poser et punie au moindre écart. Il n’y a que l’islam. Ce qu’il y avait avant l’islam était dans l’erreur et doit être oublié. Et le futur quant à lui ne doit être qu’une répétition d’une prescription finale et définitive. Le Coran est la parole de dieu et il n’est pas nécessaire de savoir quoi que ce soit d’autre. Mahomet est l’ultime et final prophète.
Le musulman vit, ou survit, dans la négation de son humanisme et de tout ce qui fait qu’un être humain est un être humain, tel un zombie. À l’abnégation s’ajoute la peur car il faut aussi craindre dieu. Étant plongé dans cette grande noirceur depuis des siècles, le peuple arabe est un peuple attardé. Adonis le dis lui-même : « En tant que musulman, je n’ai rien à offrir. »
Curieusement, le seul espoir pour le musulman est celui du paradis promis par Allah où il aura la joie de commettre tous les excès qui lui sont interdits sur terre. Il semble qu’il ne sera plus obligé ni de prier ni de se prosterner pour Allah. L’idéal du musulman est de faire ce qu’il reproche aux autres.
On nous explique que l’islam est né de l’esprit tribal. On doit respect, fidélité et soumission à la tribu. Autrement, il y a rejet et peine de mort. L’islam est une codification de règles tribales en une religion régnant par la terreur.
Malheureusement, toute cette violence profite bien à l’Occident. Le pouvoir politique occidental est bien heureux de pouvoir manipuler le Moyen-Orient pour ses propres fins ou pour lui vendre des armes. Les choses ne sont donc pas prêtes de changer.
Malgré le sujet qui peut paraître lourd, le livre se lit bien. C’est une conversation qui m’a plu.
La Pensée de certains philosophes a propos de la religion
KARL MARX la religion est une drogue qui fait oublier au peuple ses soucis et le soulage mais qui ne l’aide pas a les résoudre.
FRIEDERCH NIETZSHTE La religion est la négation de la vie car elle renie le corps et réprime tous es désirs charnels.
SIGMUND FREUID La religion est une névrose une sorte de paranoïa qui consiste a déformer les aspects insupportables du monde.
BERTRAND RUSSEL La religion fait du mal a la vérité et aux hommes.
La religion pure et dure ne peut qu’abrutir.