Discussion : « La laïcité est-elle une fin en soi, ou seulement une première étape dans la lutte contre l’obscurantisme religieux ? »
Ainsi, même si la Loi 21 traite toutes les religions et toutes les personnes sur un pied d’égalité, les accommodationnistes la détestent pour cette raison même, car elle ne discrimine pas là où, à leur avis, elle devrait le faire. C’est ce qu’ils veulent dire lorsqu’ils accusent la Loi 21 d’être discriminatoire : cette Loi n’accorde pas de privilège là où ils pensent qu’elle le devrait afin d’accommoder les pratiques religieuses.
Vous priez, et si les choses tournent comme vous avez demandé, vous dites avoir été exaucé. Et si les choses tournent autrement, vous dites que Dieu avait d’autres plans pour vous, ou qu’il vous punit d’un quelconque péché. Vous ne trouvez pas qu’avec un tel raisonnement vous avez raison quoi qu’il arrive ? Il me semble, avec un tel raisonnement, que prier un poteau de téléphone vous mènerait à la même conclusion : le poteau exauce mes prières.
Si les athées attaquent les religions, c’est au plan des idées. Ils ne dénigrent pas les croyants. Ils ne font pas sauter des bombes dans le lieu de culte des religions. Ils ne prennent pas les armes pour massacrer des journalistes, des fêtards ou des croyants d’autres religions. Ils ne lapident ni ne fouettent ni ne torturent ni ne brûlent au bûcher ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils ne jettent pas les homosexuels en bas de lieux élevés.
La rédaction du CMAJ s’est comporté avec une lâcheté abjecte en rétractant la lettre du pédiatre montréalais critiquant le voile islamique. Pourquoi la rétractation ? Parce que le Conseil national des musulmans canadiens (NCCM) a accusé la lettre du pédiatre de soi-disant « islamophobie ». Cela révèle ce que nous savons depuis des années : que ce terme accusateur ne sert qu’à museler les critiques légitimes de l’islam et de l’islamisme. Cela équivaut à une accusation de blasphème contre l’Islam.
« La pratique du voilement de fillettes et ce qu’elle implique de discrimination, de ségrégation et d’effets négatifs sur l’image de soi des fillettes qui y sont soumises, est nocive et inacceptable. Les questionnements au sujet de cette pratique sont parfaitement légitimes. Notons tout de suite qu’on ne parle pas ici de femmes adultes qui font le choix de porter le hijab, mais bien d’enfants à qui on l’impose. Quand la rédactrice en chef intérimaire du CMAJ, Mme Kirsten Patrick, s’excuse d’avoir publié la lettre du Dr Emil et affirme que le « CMAJ va toujours respecter et supporter le droit des femmes de choisir de s’habiller comme elles le souhaitent », elle choisit de faire dévier le débat et fait preuve de malhonnêteté intellectuelle. La question n’est pas celle du libre choix des femmes, mais celle du voilement des fillettes. »
Vous priez, et si les choses tournent comme vous avez demandé, vous dites avoir été exaucé. Et si les choses tournent autrement, vous dites que Dieu avait d’autres plans pour vous, ou qu’il vous punit d’un quelconque péché. Vous ne trouvez pas qu’avec un tel raisonnement vous avez raison quoi qu’il arrive ? Il me semble, avec un tel raisonnement, que prier un poteau de téléphone vous mènerait à la même conclusion : le poteau exauce mes prières.
Si les athées attaquent les religions, c’est au plan des idées. Ils ne dénigrent pas les croyants. Ils ne font pas sauter des bombes dans le lieu de culte des religions. Ils ne prennent pas les armes pour massacrer des journalistes, des fêtards ou des croyants d’autres religions. Ils ne lapident ni ne fouettent ni ne torturent ni ne brûlent au bûcher ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils ne jettent pas les homosexuels en bas de lieux élevés.
En 2019, le Québec adopte la loi 21 sur la laïcité de l’État qui renforce la laïcité en se basant sur quatre principes : séparation de l’État et des religions, neutralité religieuse de l’État, l’égalité de tous les citoyens et la liberté de conscience et de religion. Elle étend l’interdiction du port de signes religieux à tous les fonctionnaires en position d’autorité coercitive, aux enseignants et aux directeurs d’école. La loi ne prévoit pas le retrait du crucifix du Salon bleu de l’Assemblée nationale, mais le gouvernement le retire tout de même, afin de montrer sa bonne foi. Re-indignation du reste du Canada ! Ce dernier a en effet de la difficulté à admettre qu’un modèle de vivre ensemble différent du leur, le modèle québécois, qui se rapproche de la laïcité républicaine, puisse coexister avec le leur. Indignation aussi, des deux auteurs de la commission Bouchard-Taylor qui trouvent que la loi accentuera les clivages entre la majorité et les minorités et qu’elle vise les enseignantes musulmanes.
« Il est désolant de constater que certains politiciens et chroniqueurs continuent à semer la confusion en décrivant le hidjab comme un simple “foulard”, ou même comme un symbole de liberté. C’est ignorer qu’il s’agit d’une pratique religieuse associée à une mouvance religieuse qui s’oppose farouchement à toute forme de liberté pour les femmes, comme on le constate dans les pays qui pratiquent un islam totalitaire en Iran ou en Afghanistan par exemple. C’est également ignorer que des citoyens provenant de pays musulmans ne demandent qu’à s’intégrer et à envoyer leurs enfants dans des écoles exemptes de pressions religieuses. Ces musulmans, qui ont souvent quitté leurs pays en raison de telles pressions religieuses, sont pris en otage par une minorité en opposition avec les valeurs de laïcité et d’égalité du pays d’accueil. » a déclaré Nadia El-Mabrouk, membre du CA du Rassemblement pour la laïcité.
Une bonne nouvelle qui indique la volonté du gouvernement de consolider la Loi 21, quoique le budget soit très modeste pour une question si importante.
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