Les Femmes en terre d’islam : Quelques cas…
Jaque Parisien
Je précise, d’entrée de jeu, que ce blogue se veut un aperçu de quelques-uns des plus récents cas d’injustice perpétrée contre des femmes en terre d’islam. Toutefois, je veux vous épargner une liste exhaustive de la multitude de cas qui, chaque jour, nous sont rapportés par les médias. Par conséquent, je n’en retiendrai que certains d’une chaude actualité afin de mettre en évidence l’absurdité du fondamentalisme islamique. Bien sûr, il faut distinguer entre musulman et islamiste, j’en suis conscient. Mais il n’en demeure pas moins que si tous les monothéismes sont à dénoncer, l’islamisme brille par sa prétention à la domination, par la violence, mais aussi par le caractère absurde de ses représentants qui voudraient nous faire croire que l’islamisme est une religion de paix et de tolérance.
Le premier cas retenu est justement celui de cette fillette yéménite de onze ans fuyant le domicile parental, car elle était sur le point de devoir épouser un homme plus vieux qu’elle. L’éloquence de la jeune fille et les reproches qu’elle formule couplées au fait que nous avons la chance de la voir et de l’entendre, en ont ému plus d’un, et c’est sans doute pourquoi la vidéo[1] est vite devenue « virale ». Que dit-elle exactement? Que ses parents s’apprêtaient à la condamner à une vie de soumission, qu’elle n’est qu’une enfant, que son enfance serait à tout jamais perdue et qu’elle préférerait mourir plutôt que d’accepter ce mariage forcé. L’absurdité dans toute cette histoire tient au fait, que, partout dans le monde, ou presque, la pédophilie est condamnée et les pédophiles punis sévèrement. Pourtant, sur toile de fond religieuse, (Mahomet aurait profité de plusieurs jeunes épouses) de tels mariages ont toujours lieu. Ceux-là même qui, souvent, condamnent l’occident pour ses mœurs sexuelles débridées et ses femmes impudiques se permettent d’épouser et d’abuser de fillettes prénubiles. Le vice des uns serait donc la vertu des autres.
Plusieurs cas de femmes incarcérées pour avoir osé dénoncer publiquement les hommes qui les auraient violées ont aussi retenu l’attention. Je ne reviendrai pas sur le cas de Marte Deborah Dalelv, cette jeune Norvégienne incarcérée puis « pardonnée ». Son histoire a amplement circulé. Mais il y a aussi celle de cette jeune britannique de 23 ans, célébrant ses fiançailles avec son conjoint de 44 ans, toujours à Dubaï, agressée dans les toilettes puis accusée d’adultère et de « beuverie » après avoir rapporté l’incident. Son futur conjoint ne s’en tirerait pas mieux puisque lui aussi ferait face à des accusations identiques[2]. On s’imagine mal comment une personne réclamant la justice la plus élémentaire puisse se retrouver derrière les barreaux pour offense à la morale publique. L’absurdité, ici, ne nécessite aucune explication supplémentaire.
En revanche, grâce aux libres penseuses (nous profitons de l’occasion pour saluer chaleureusement Nina Sankari), d’autres cas méritent d’être connus, dont celui d’Arifa, une Pakistanaise mère de deux enfants, lapidée pour avoir possédé… un téléphone cellulaire ! Le jugement aurait été décrété lors d’un panchayat[3] et son exécution effectuée par la famille de la jeune femme, dont des oncles et des cousins[4]. Pire encore, son enterrement s’est fait dans le plus grand secret et même les enfants ne peuvent savoir où se trouve la dépouille de la malheureuse. Pour autant que l’on sache, aucune accusation n’aurait été portée contre les bourreaux. Qu’un téléphone cellulaire soit le motif derrière la mort horrible de cette femme a de quoi exacerber les jugements de valeurs, fondés, de tous les libres penseurs du monde et, encore une fois, l’absurdité de cet évènement tragique est plus qu’évidente.
Toujours au Pakistan, une travailleuse sociale, Mme Shamim Akhter, aurait été décapitée[5] par son époux et un officier de police. La raison ? La femme aurait insisté pour dénoncer la brutalité policière. Absurde ? Absolument. Et comme si cela ne suffisait pas pour justifier la rédaction de ce blogue, la jeune sœur de la victime, Mme Tasleem Akhter, aurait été elle aussi assassinée par trois hommes en motocyclette parce qu’elle tentait de poursuivre en justice les coupables du meurtre de sa sœur. Deux femmes mortes en-deçà de vingt-cinq jours ; des assassins en liberté et des policiers refusant de faire quoi que ce soit pour appliquer la justice : voilà un portrait très révélateur des sévices et crimes dont sont victimes tant de femmes en terre d’islam.
Pour tout dire, la liste pourrait s’étendre sur plusieurs pages, suffisamment pour en tirer un ouvrage. Mais là n’est pas notre but. Je voulais, en quelques mots, mettre en évidence certains cas récents, médiatisés pour la plupart, d’autres moins. Les exemples cités montrent clairement des femmes intelligentes et articulées, au désespoir d’une vie impossible, posant des gestes qui méritent tout notre soutien. Or, la question qu’il faudrait poser est la suivante : cette misogynie présente dans les lois islamiques et leur application stricto sensu serait-elle le seul fait des intégristes ou serait-elle inscrite « généalogiquement » dans le coran ? J’estime la question pertinente et il suffit de consulter celui-ci ou d’autres textes fondateurs de l’islam pour y répondre. Constatons ces quelques passages parmi tant d’autres :
« Celles de vos femmes qui se rendent coupables de perversité, requérez contre elles le témoignage de quatre d’entre vous. Si le témoignage est confirmatif, enfermez les coupables sous un toit jusqu’à ce que la mort vienne mettre fin à leur vie ou que Dieu leur offre une autre issue.[6] »
« Les hommes ont la charge et la direction des femmes en raison des avantages que Dieu leur a accordés sur elles, et en raison aussi des dépenses qu’ils effectuent pour assurer leur entretien. En revanche, les épouses vertueuses demeurent toujours fidèles à leurs maris pendant leur absence et préservent leur honneur, conformément à l’ordre que Dieu a prescrit.[7] »
Pour conclure, nous vous rappelons que les Libres penseurs athées appuient les revendications d’égalité entre les hommes et les femmes et affichent clairement leurs couleurs (voir notre manifeste[8]), s’érigent contre la pensée magique, l’homophobie ou la pédophilie. Si une chose nous apparaît claire comme jamais, c’est bien la nécessité d’une totale séparation entre l’Église et l’État, d’une laïcité qui nie à l’État toute autorité de fournir, directement ou indirectement, un quelconque appui ou privilège à une croyance religieuse. Pour garantir la paix sociale l’État devrait, dans ses lois et dans la pratique de ses représentants, être indépendant de toute croyance dans l’existence d’un être divin ou d’un monde parallèle.
Si ces cas vous ont touchés, si l’absurdité des peines infligées vous incite à vouloir partager nos convictions, nous vous demandons d’aller signer cette pétition[9], de devenir membre en règle[10] ou, tout au moins, de devenir amies ou amis de notre page Facebook[11]. Vivement la libre pensée partout dans le monde !
Références
- 11-Year-Old Yemeni Girl Nada Al-Ahdal Flees Home to Avoid Forced Marriage: I’d Rather Kill Myself
- British woman ‘arrested in Dubai after being raped’
- Panchayat raj, Wikipédia
- PAKISTAN: A young woman stoned to death for having a cell phone after ruling by a Panchayat
- PAKISTAN: Sister of the slain women’s rights defender also murdered by the same police constable
- Sourate des Femmes (An-Nisâ’)
- Ibid.
- Manifeste athée, Déclaration de principes de l’association Libres penseurs athées
- PAKISTAN: Sister of the slain women’s rights defender also murdered by the same police constable
- Adhésion, Libres penseurs athées
- Groupe Facebook : Libres penseurs athées-Atheist Freethinkers (LPA-AFT)
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