David Rand
Date de publication : 2024-05-26
Voici une compilation de quelques points saillants de notre mémoire présenté au Comité des sages le 21 mai 2024.
- Pour nous, Libres penseurs athées, il est « de la plus haute importance que les points de repère qui guident la définition des règles et des lois dans une société pluraliste soient exclusivement de nature objective, vérifiables par tous et chacun et démontrables au besoin, comme c’est le cas en sciences. »
- Nous respectons les droits de tout le monde et « nous condamnons sans réserve toute forme de discrimination, pression, intimidation ou violence dirigées vers des personnes. »
- Nous nous opposons à toute confusion entre les termes « sexe » et « genre ». Le sexe est une réalité objective binaire biologique. Le genre, cependant, est un concept flou et subjectif. Il ne faut pas les amalgamer.
- L’idéologie, que l’on appelle souvent « théorie du genre » ou « l’identité de genre », qui nie la binarité du sexe et qui cherche à imposer ce déni à la société, en alléguant que le sexe « se situerait plutôt sur un continuum et serait désigné arbitrairement à la naissance » doit être écartée comme étant « de la pure désinformation ». Le sexe est fixé à la fécondation et constaté à la naissance. Les écoles doivent cesser de propager cette idéologie, qui est aussi infondée que « des croyances religieuses ou la théorie de la Terre plate ».
- Les « campagnes d’intimidation intellectuelle contre toute personne qui n’adhère pas à la théorie du genre ou qui ‘mégenre’ une personne » sont inacceptables. Même plusieurs institutions et médias scientifiques ont malheureusement et lâchement capitulé à cette intimidation. Cette capture idéologique est très dangereuse, car elle crée de la confusion au sein du public et elle jette du discrédit sur ces institutions et médias. À qui peut-on se fier si même des scientifiques se laissent manipuler par les idéologues ?
- « L’orientation sexuelle et l’identité de genre sont deux phénomènes complètement distincts qui ne doivent, d’aucune façon, être amalgamés. La première a une définition objective et claire, tandis que la deuxième est un concept flou et subjectif. »
- Deux lois, une canadienne, l’autre québécoise, interdisent les thérapies de conversion, mais font cet inacceptable amalgame entre orientation sexuelle et identité de genre. Nous appuyons sans réserve l’interdiction des thérapies qui visent à changer l’orientation sexuelle. Mais dans le cas de l’identité de genre, des thérapies de conversion ne peuvent même pas exister car cette identité n’a aucune réalité objective. Ainsi, ces lois constituent des menaces sérieuses, tant pour les soins médicaux (car un médecin pourrait se trouver dans l’illégalité pour le simple geste de prodiguer un conseil raisonnable à un patient), que pour la liberté d’expression. Ces lois doivent être modifiée pour supprimer toute référence à l’identité de genre.
- L’auto-identification, où un individu peut tout simplement se déclarer du sexe opposé et être légalement reconnu ainsi, est un désastre et une porte ouverte aux abus.
- Certaines études cliniques suggèrent que plusieurs adolescents ayant présenté des symptômes de dysphorie du genre et ayant été suivis en psychothérapie – mais sans interventions médicales comme des bloqueurs de puberté, des hormones ou de la chirurgie – sont devenus des adultes homosexuels sans dysphorie. Ainsi, inciter prématurément un adolescent à faire une transition pourrait équivaloir, dans les faits, à une thérapie de conversion homophobe.
- Nous constatons avec soulagement que plusieurs pays européens ont récemment commencé à mettre en cause les soi-disant « soins d’affirmation de genre » dont les justifications scientifiques sont faibles. Nous saluons en particulier le rapport Cass au Royaume-Uni et la très récente décision d’Angleterre d’interdire l’enseignement de l’identité de genre dans les écoles.
- Pour les documents officiels, le marqueur de sexe doit être H ou F et rien d’autre. Quoiqu’il en soit, ce marqueur ne doit pas être au choix libre de la personne visée par le document.
- La théorie du genre est une idéologie pseudoscientifique dont l’incohérence est évidente. Si le sexe est une pure construction sociale, arbitraire, sans sa définition binaire, alors l’homme, la femme, les homosexuels, les lesbiennes et même les trans n’ont plus de définitions claires. En effet, si le sexe est sur un continuum, que veut dire transitionner de mâle à femelle ou de femelle à mâle ? Même les personnes trans sont « invisibilisés » par la mouvance anti-binaire.
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