Cette déclaration a paru le 16 décembre 2020 dans l’article La liberté académique des enseignants est en danger dont les auteurs sont quatre enseignants du Cégep de Sorel-Tracy.
Nous, Libres penseurs athées, endossons cette déclaration.
Déclaration pour la liberté académique
Déclaration de principes
À titre d’enseignants en philosophie, nous considérons :
- Que la liberté académique est une condition de possibilités de la pratique enseignante de la philosophie ;
- Qu’il ne doit pas être interdit de prononcer un mot désignant un fait ou une situation historique, déplorable ou non, si celui-ci est prononcé dans un objectif pédagogique ;
- Qu’aucune idéologie ne devrait se soustraire à l’examen de la raison, quelle que soit sa place dans l’histoire ;
- Qu’aucun discours religieux ou aucune croyance ne doit pouvoir échapper à une remise en question rationnelle et critique ;
- Qu’en suivant le chemin de la raison, la philosophie et son enseignement sont parfois amenés à évoluer en des lieux qui sont contraires aux idées qui font dans la rectitude politique ou qui circulent dans l’air du temps ;
- Que d’empêcher l’expression d’idées est une entrave à l’effort de réflexion de ceux qui cherchent la connaissance en science et en philosophie, notamment en éthique ;
- Que nous construisons le savoir en rendant certains mots, idées ou idéologies accessibles à un examen rationnel et critique, ce qui demeure le moyen le plus sûr de combattre l’obscurantisme, le dogmatisme, l’oppression et les attitudes discriminatoires.
Jean-Sébastien Bélanger, enseignant
Olivier St-Amand, enseignant
Cédrick Leduc, enseignant
Hugo Iannuzzi, enseignant
Pour moi, nos raisons sont seulement des prétextes qui servent à justifier ce qu’on ressent, alors j’enlèverais du texte tout ce qui concerne la raison, soit les paragraphes 3,4,5, et 7. Sinon les croyants nous répondront qu’ils ont eux aussi la raison de leur côté, et on ne pourra jamais prouver le contraire.
Je suis tout à fait d’accord avec cette déclaration qui convient parfaitement à notre manifeste LPA.
Je suis d’accord avec ce texte, mais permettez-moi d’ajouter ceci en guise de texte d’humour.
J’ai travaillé comme un nègre toute la semaine. Comme j’aime écrire, je n’ai pas engagé de petit nègre pour le faire à ma place. J’ai relu Aimé Césaire, écrivain martiniquais noir qui a inventé le mot « négritude » avec son ami Léopold Senghor, le premier président de la République du Sénégal, qui ne voulait pas se faire appeler « noir » et qui était fier d’être un nègre. J’ai relu « Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer » et j’ai écouté le film. Je suis allé voir une exposition d’art nègre sur Internet, l’art des nègres, dit Dany Laferrière. J’ai relu « Nègres blancs d’Amérique » de Pierre Vallières et je suis fier d’être moi aussi un « nègre blanc d’Amérique ».