Cessez la boucherie ! On ferme les yeux sur cette mutilation barbare, Sophie Durocher, Journal de Montréal, 2019-09-26.
Si vous appreniez que votre voisine a pris un couteau de cuisine et a découpé le petit doigt de sa fille, vous appelleriez la police, la DPJ, il y aurait une levée de boucliers, les médias feraient leur une avec cette histoire sordide, le gouvernement s’en mêlerait. Alors pourquoi ferme-t-on collectivement les yeux sur nos voisins-voisines qui prennent un rasoir pour découper le clitoris, les petites et les grandes lèvres de leur petite fille ?
J’ai lu hier le livre « Silence, on coupe » de Luce Cloutier et Andrée Yanacopoulo. (Je les ai interviewées aujourd’hui à Qub Radio) Je suis ressortie de cette lecture absolument révoltée.
Comment se fait-il qu’au Québec (où cette pratique est ILLÉGALE) on ferme les yeux sur cette mutilation barbare ? Pourquoi l’excuse-t-on ou la banalise-t-on… au nom du relativisme culturel ? Pourquoi des médecins ne dénoncent-ils pas les parents qui autorisent cette pratique ?
Les féministes qui dénoncent la « culture du viol » sont-elles aux abonnées absentes quand vient le temps de dénoncer la « culture de l’excision » ?
[…]
Le silence assourdissant entourant cette pratique rétrograde me dégoûte.
Voir aussi :
- Silence, on coupe ! Les mutilations génitales féminines au Québec, Luce Cloutier et Andrée Yanacopoulo, Préface de Djemila Benhabib, M-éditeur, septembre 2019.
- Les mutilations génitales : contrôle ultime de la sexualité féminine, Sophie Durocher, QUB Radio, 2019-09-26.
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