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LPA-AFT dénonce les propos du premier ministre Justin Trudeau comparant l’« islamophobie » et l’homophobie
Montréal, le 2 février 2018 — Libres penseurs athées (LPA-AFT), association qui prône la laïcité et la défense des droits des athées, dénonce vivement les propos tenus par le premier ministre Trudeau lundi à la commémoration de la tuerie du 29 janvier 2017 à la Grande Mosquée :
« Mais pourquoi le mot islamophobie nous fait-il peur? Personne ne se plaint du mot homophobie. Il y a même une journée pour ça. Mais l’islamophobie, ça nous dérange, pourquoi ? » Premier ministre Justin Trudeau
LPA-AFT considère qu’il est inacceptable de comparer homophobie et islamophobie. L’homophobie désigne une hostilité ou discrimination systématique à l’égard des homosexuels alors que l’islamophobie se définit étymologiquement comme la peur ou la crainte de l’islam. Trudeau compare donc ici des personnes et une idée comme si c’est deux concepts méritaient la même dignité. L’homosexualité n’est pas une idéologie, mais l’islam en est une, surtout sa variante politique, l’islamisme. LPA-AFT estime que la dignité s’applique à toute personne mais que toute idée et toute idéologie doivent pouvoir être librement critiquées.
LPA-AFT juge qu’il s’agit d’une manipulation sémantique visant à empêcher toute critique de l’islam en plus d’une insulte à la dignité des personnes homosexuelles. Nous jugeons également ces propos très infantilisants pour les musulmans eux-mêmes. Le Coran contient de nombreux passages qui invitent à la violence et même au meurtre et au terrorisme. Évidemment, beaucoup de musulmans, à la lumière de leur jugement personnel, rejettent ces passages. Faire taire toute critique envers l’islam empêcherait ces mêmes musulmans d’exprimer des critiques envers leur propre religion. De plus, cette attitude de censure risque de provoquer la colère de ceux qui cherchent à critiquer de façon légitime l’islam et ainsi d’accroître les tensions déjà existantes. N’oublions pas non plus que les musulmans plus modérés subissent souvent des pressions indues de musulmans plus radicaux et qu’ils seraient alors réduits au silence par une telle censure.
Finalement, confondre homophobie et « islamophobie », c’est aussi abandonner les musulmans à la religion dans laquelle ils sont nés, comme si l’appartenance religieuse était biologiquement déterminée et immuable. Cela équivaut à entériner l’interdiction de l’apostasie en islam et à nier leur liberté de conscience.
LPA-AFT estime que la liberté d’expression ne peut être que salutaire pour réduire les tensions et favoriser l’harmonie générale de la société.
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