Citations de « Dieu n’est pas grand »

Christopher Hitchens, citations choisies par Jacques Légaré

Citations à propos de la religion : sa nature, ses caractéristiques et ses action, stirées de l’œuvre de :
Christopher Hitchens, « Dieu n’est pas grand. Comment la religion empoisonne tout », traduction Ana Nessum, Belfond, 2009, 405 p.
Quelques commentaires ajoutés de Jacques Légaré, identifiés J.L.

1. Obscurantisme anti-scientifique

« Je suis l’homme d’un seul livre » Thomas d’Aquin, Père de l’Église. p.93

« Nous sacrifions l’intellect à Dieu » Ignace de Loyola. p. 93.

Les croyants : des « idiots crédules » p. 348. « gens stupides et égocentriques » [de se croire immortels] p. 356.

« Les textes sacrés se sont révélés corrompus et fabriqués » p. 387.

« La raison est la prostituée du Diable, elle ne peut que calomnier et ruiner ce que Dieu dit et fait » p. 93.

« Le sommeil de la raison engendre des monstres » disait déjà le peintre Goya p. 271.

« Quand la lumière paraît, il est insensé de se laisser conduire par de vieux aveugles (prêcheurs en religion) » Heinrich Heine. p. 67.

À Calcutta et au Nigéria « des musulmans fanatiques colportaient que les gouttelettes (du vaccin contre la poliomyélitique administré aux enfants) faisaient partie d’un complot des USA et de l’ONU (…) contre la foi musulmane et produisaient impuissance et diarrhées » p. 69.

Le cardinal Trujilio, président du Conseil pontifical pour la famille, affirme : « les préservatifs ont des trous qui laissent passer le sida » p. 70.

« La très hypothétique existence de Jésus » « ses disciples illettrés ne nous ont laissé aucun témoignage » p. 160.

L’évêque brésilien L.C.Cifuentes affirme : « L’Église est contre l’usage du condom (…) Je n’ai jamais vu un chien se servir d’un préservatif pour saillir une chienne » p. 70.

Faut-il au Texas enseigner la Bible en espagnol ? Le gouverneur texan répond : « Si l’anglais a suffi à Jésus, ça me suffit aussi » p. 155.

« Le moins instruit de mes enfants en sait plus sur l’ordre naturel que n’importe lequel des fondateurs de religion » p. 95.

« Au Sacré-Coeur, à Montmartre, une plaque de bronze commémorant le fait qu’un chapelet de bombes, largué par les Alliés en 1944, avait épargné l’église pour exploser dans son voisinage immédiat » p. 110. L’église est donc plus importante que les citadins voisins qui reçurent sur leur tête ledit chapelet…

Même les plus grands savants corrompent leur propre génie par peur des représailles religieuses : « Newton suggéra que Dieu intervenait de temps à autre pour stabiliser de nouveau les orbites (des planètes) » p. 114.

« Le multiculturalisme [est] obtus » p. 53.

« Les religions choisissent de s’adresser d’abord à la majorité, qui se compose de pauvres, d’angoissés et d’incultes » p. 161. Mais aussi des célébrités riches sans doute « angoissées et incultes » cf. Mel Gibson et Tom Cruise. De même toutes les sectes. J.L.

« En 2005 lors de l’inondation de la Nouvelle-Orléans, l’archevêque de Canterbury (…) s’interrogea publiquement sur la façon d’interroger la volonté de Dieu en la matière » p. 206. Il est vrai que l’occasion était bonne car cette ville a toujours eu une réputation sulfureuse. Le jazz y est né. J.L. « Pour un rabbin israélien, il s’agissait de représailles pour l’évacuation des colons israéliens de la bande de Gaza (…) et d’après le maire (sans doute de gauche) de la ville de la réaction de Dieu à l’invasion de l’Irak » p. 206-207.

Et le 11 septembre pour les révérends Robertson et Falwell « la capitulation de l’Amérique face à l’homosexualité et à l’avortement » p. 207.

« La crédulité peut être une forme d’innocence, inoffensive en soi, mais elle invite les méchants et les malins à exploiter leurs semblables. Elle est donc l’une des grandes faiblesses de l’humanité » p. 221.

« Pour certains, il est préférable de croire en quelque chose plutôt qu’en rien, si erroné que ce quelque chose puisse être » p. 227.

Dans cette veine le pari de Pascal, « dont la théologie frise le sordide » : croire, pour en récolter d’éventuels bénéfices, au cas où Dieu existerait. p. 290.

« Croire en un dieu est une façon d’exprimer une disposition à croire en n’importe quoi et rejeter la croyance n’est en aucune manière professer que l’on ne croit en rien » p. 256.

Les religions orientales, guère mieux, demandent « de mettre leur raison en sommeil et d’ôter leur esprit en même temps que leurs sandales » p.280.

« La plus grande étude réalisée sur la prière avait constaté qu’il n’existait d’aucune façon une corrélation entre la prière d’intercession et la guérison » p. 385.

« La volonté d’interdire et de censurer les œuvres, de faire taire les contestataires, de condamner les marginaux, d’envahir la sphère privée et d’invoquer un salut exclusif [à ses seuls adeptes] est l’essence même du totalitarisme » p. 320.

« Sa Sainteté et l’archevêque de Canterbury ont condamné les dessins, [ de Mahomet, publiés à Copenhague, sacrilèges pour les Musulmans]. P. 384.

« Les religieux s’efforcent de faire triompher l’esprit littéral et limité sur l’intelligence ironique et interrogatrice » celle d’Anaxagore, de Socrate, Galilée, Giordano Bruno, voire de Teilhard de Chardin. p. 354.

« La force de l’Église catholique a toujours été d’exiger le sacrifice sans restriction de cette liberté et de condamner l’orgueil spirituel comme péché mortel » (Richard Grossman « Le Dieu qui a échoué ») (1950), p. 320.

L’obscurantisme politique : les Juifs de Russie préférèrent se rallier au tsar plutôt que Napoléon qui avait, en France, abrogé les lois antisémites ; ils persécutèrent le meilleur d’entre eux, Spinoza, faisant cause commune inquisitoriale avec leurs persécuteurs chrétiens. p. 374.

Et ils tournèrent le dos à la pensée politique confédérative laïque de la juive Hannah Arendt pour celle nationaliste religieuse de Ben Gourion et de Golda Meir. J.L.

2. Stratégie de séduction et de manipulation

L’utilisation de prodiges : « Le récit de la résurrection de Jésus dans l’Évangile de Marc est un ajout tardif » p. 197.

La résurrection rend « fallacieux et factice » le faux sacrifice de sa vie pour racheter nos péchés. p. 199.

Mère Teresa a concocté le faux miracle de la guérison miraculeuse de Monica Besra, contestée par trois médecins indiens. p. 204. Des malades réels indous, croyant à ce « miracle bidon », cessèrent de fréquenter les médecins, et certains moururent faute de soins en « ayant recours aux charlatans du coin ». p. 205.

« Beaucoup de religions (chrétienne, tibétaine) s’avancent vers nous la main tendue et le sourire enjôleur, tel un marchand mielleux dans un bazar (…) elles ont de la concurrence sur le marché » p. 99.

« La religion offre une solution totale : une foi presque aveugle et une soumission à une supervision permanente, renforcée par la peur sous la forme d’une vengeance infinie » p.341.

Se présenter insolemment comme « le peuple élu du Tout-Puissant invite à la haine et à la suspicion [sur le peuple élu et constitue] une forme de racisme [à l’égard des autres peuples] » p. 342.

3. Enfants manipulés et violentés

« Les Juifs fondamentalistes hassidim empoignent le pénis d’un bébé, découpent son prépuce et concluent l’opération en prenant le pénis dans leur bouche pour décoller le tégument et le cracher avec un peu de sang et de salive ». (…) De l’herpès génital fut ainsi transmis à des garçons dont deux en sont morts. Et le maire Blomberg de New York a déclaré : « Il importe de ne pas empiéter sur la liberté de culte ».p.76.

« Des parents mormons marient leurs filles mineures à des oncles et beaux-frères déjà mariés » p. 78.

« En Iran, l’âge légal du consentement des fillettes au mariage est baissé à 9 ans, âge où Mahomet le fit » p. 78.

« En Inde, des petites filles hindoues sont fouettées, et parfois brûlées vives, si la misérable dot qu’elles apportent en mariage est jugé trop modeste » p.78.

La pédophilie catéchistique (ou enseignement religieux) est « un enseignement barbare » p. 302, les enfants y sont « de simples objets soumis à leur doctrine » p. 305.

Texte de J.L. :

Il y a trois sortes de pédophilie (la sexuelle, la commerciale et la religieuse). En effet, est pédophilie toute action qui possède ces trois critères : 1. S’adresser aux enfants 2. L’enfant est sans capacité de maturité, de connaissances et de distanciation critique pour juger, accepter ou refuser le propos adulte qu’on lui assène sans, la plupart du temps, son libre consentement ; bref, l’enfant est incapable d’un libre consentement éclairé. 3. Elle ne vise que l’avantage adulte, grossir sa satisfaction sexuelle, sa clientèle ou le nombre de ses fidèles. Ces trois critères objectifs définissent toute pédophilie et l’enseignement religieux les rencontre parfaitement. Ajoutons que l’enseignement scolaire activement athée que firent les communistes soviétiques est tout aussi condamnable car il est de même nature. J.L.

« Enfants psychologiquement et physiquement mutilés par l’inculcation obligatoire de la foi » p. 298. Agir, avec la complicité des pouvoirs publics, sur « l’esprit non formé et sans défense des jeunes »

« Comment évaluer le mal fait par les vieux libidineux et les vieilles filles hystériques du clergé à qui sont confiés les innocents des orphelinats et des écoles ? » p. 311.

Les juifs et les musulmans mutilent les petits garçons (circoncision) et les petites filles (excision) mais les fillettes juives sont exemptées. p. 306.

« La souffrance physique causé à ce membre est l’objet véritable de la circoncision (…) elle amoindrit la faculté d’excitation » dit Maimonide dans Le guide des égarés » p. 307.

Bref, « la mutilation d’un bébé dans le but de détruire sa vie sexuelle future (…) barbarie religieuse et répression sexuelle (…) pratique permise encore aujourd’hui à New York » p. 309.

4. Femmes méprisées, assujetties et violentées

« Toutes les religions ont exprimé leur horreur des menstrues » p.304, au point qu’au Québec des années 1950s les fillettes n’en étaient pas prévenues et, le jour de leurs premières menstruations inopinées, elles se croyaient malades ou damnées, en proie à de cruelles culpabilisations J.L.

« La loi pakistanaise permet de condamner une femme à subir un viol collectif afin d’expier la « honte » d’un crime commis par son frère » p. 71.

L’hypocrisie : « des mollahs délivrent des certificats de mariages temporaires valables quelques heures » p. 71.

La Vierge Marie est quasi muette dans les Évangiles. Elle n’a droit à la parole que pour acquiescer par oui ou par non à une question masculine, sans même un commentaire. J.L.

« Tu ne laisseras pas vivre la magicienne » dit Moïse (Exode, XXII, 18), p.143.

Moïse : « Tuez toute femme qui a connu un homme en couchant avec lui » (Nombres, XXXI, 17-18), p. 151.

Le père catholique rwandais Wenceslaw Munyeshyaka qualifiait sa propre mère tusi de « cafard » » p. 264.

5. Sexualité

« Le Nouveau Testament fait écho [à l’Ancien] en disant qu’un homme qui regarde une femme de la mauvaise façon a déjà commis l’adultère ». P. 291. Ce péché rejoint celui de mal penser avant même d’avoir agi de quelque façon. J.L.

« Mortification continuelle de la chair accompagnée d’une lutte incessantes contre des pensées  » impures  » (…) d’où les confessions hystériques de culpabilité (…) et les violentes dénonciations d’autres pécheurs : en bref, un État policier spirituel ».

« Le Coran (et) ses interminables prohibitions sexuelles et sa promesse d’une débauche sans fin dans la vie future » p. 83.

Les prêtres violeurs ou pédophiles, c’est « à cause de la répression sexuelle mais comme l’une des doctrines prêchées est la répression sexuelle… » (p.257), le péché est double… J.L.

« Le Dalaï-lama nous dit qu’on peut recourir à une prostituée tant que quelqu’un d’autre la paie » p. 290. N’est-ce point arnaquer un tiers… ? J.L.

« Les musulmans chiites propose une « mariage temporaire » (…) prendre une femme pour une heure ou deux selon le rite habituel, puis divorcer dès qu’ils ont fini » p. 290.

6. Haine de l’humanité, du corps et de la vie

L’Évangile précise que « Jésus à la fois souhaitait et devait mourir, qu’il s’est rendu à Jérusalem pour la Pâque dans ce but même » p. 287.

En clair, ce personnage de fiction était vraisemblablement un masochiste profond, selon les critères de la maladie qu’analysa le psychiatre Erich Fromm dans « La passion de détruire ou anatomie de la destructivité humaine » (1975). Il est plus que plausible que le concept de péché originel et ses suites de culpabilisation accélèrent, et peut-être déclenchent, cette terrible maladie qui porte même les grands masochistes à commettre des crimes pour obtenir la punition. J. L.

« Tertulien (…) Père de l’Église (160-220) : dans l’au-delà, l’un des plaisirs les plus intenses serait de contempler éternellement les tourments des damnés » p. 87.

« L’esclave noir fugitif Frederik Douglass, notait vers les 1860s dans son « Autobiographie » que les chrétiens les plus dévots faisaient les propriétaires d’esclaves les plus cruels » p. 245.

« Bien sûr, dit le sénateur américain Pat Robertson, que j’aimerais aider les gens de couleur, mais la Bible dit que je ne le peux pas » p. 248.

« Le Paradis (…) décrit comme un lieu de jouissance perpétuelle au spectacle des tourments d’autrui [dans l’enfer], ainsi que le pensait Tertullien » p. 300

7. Anti-humanisme, fascisme et racisme, tribalisme de la religion

« Moïse ne mentionne jamais la solidarité et la compassion (…) rien sur la protection des enfants, contre la cruauté, rien sur le viol, rien sur l’esclavage, rien sur le génocide » Mais exhortation à « acheter ou vendre des esclaves, leur percer l’oreille avec un poinçon, marchander leurs propres filles » (Exode XXII, 18) p. 142-143.

« Le Livre d’Isaïe enjoint aussi aux vrais croyants de « sortir » d’entre les impies ou de s’en séparer » p. 179 d’où communautarisme et brisure de la culture commune J.L.

« Les Turcs, les Noirs et les nomades dont « la nature est pareille à celle des animaux muets » p. 94.

L’écrivain catholique Evelyn Waugh « soutenait les mouvements fascistes en Espagne et en Croatie, ainsi que l’invasion mussolinienne de l’Abyssinie, parce qu’il avait le soutien du Vatican. En 1944, il a écrit que seul le Troisième Reich se dressait désormais entre l’Europe et la Barbarie. (…) vilenies commises non en dépit de sa foi mais à cause d’elle » p. 258.

« Des rabbins israéliens se demandent aujourd’hui si l’ordre d’exterminer les Amalécites (dans Nombres) est un commandement codé de supprimer les Palestiniens » p. 151.

Pour le Coran, les juifs et les chrétiens « la plupart sont des pervers » p. 187.

« Le principe essentiel du totalitarisme est de faire des lois auxquelles il est impossible d’obéir [en vue d’une] tyrannie plus accablante » p. 290.

En clair, il s’agit du plaisir, pour toute religion, de contrôler autrui jusqu’au bout de l’impossible. Ensuite, ajouter l’autre plaisir tout aussi pervers, celui de punir le contrevenant, fût-il le plus raisonnable des citoyens. D’où la confession annuelle obligatoire (car il est présumé impossible de ne pas pécher) pour tous les catholiques. J.L.

Ainsi du commandement « Aimez son prochain comme soi-même », trop extrême et astreignant pour être obéi » p. 292. « Exhortez l’être humain à se montrer surhumain, sous peine de mort et de torture, ne peut que provoquer une terrible auto-humiliation » p. 292.

À l’inverse, Aristote disait que l’excellence, c’était être soi-même. Et Nietzsche, en appelant au Surhomme, ne souhaitait par cette expression (mal comprise on s’en doute) que nous soyons le plus possible au meilleur de nous-mêmes, tel que nous en sommes capables, et dans la joie et la légèreté, les deux mots qu’il répétait souvent. J.L.

En outre, la Règle d’or, (Ne pas faire à autrui ce qu’on ne voudrait pas qu’on nous fasse), [est] un « précepte rationnel et raisonnable, la conscience ordinaire suffit. » p. 293.

Compromissions avec le fascisme et approbation du mouvement :

  1. « Le pape Pie XI déclara qu’Il Duce (le Chef) était « un homme envoyé par la Providence » p. 322.
  2. L’Église approuva chaleureusement le coup d’État militaire d’extrême-droite de Horthy en Hongrie. P. 322.
  3. Mgr Josef Tiso dirigea un régime croupion nazi en Slovaquie.
  4. Le primat de l’Église catholique autrichienne proclama son enthousiasme devant l’annexion de son pays par Hitler lors de l’Anschluss » p. 322.
  5. Pie XII en 1939 abrogea l’interdiction, par son prédécesseur, de l’Action française de Charles Maurras décrétée en 1926.. P. 322.
  6. Le 8 juillet 1933, le Vatican dissout le parti allemand Le Centre catholique en échange de la paix pour ses écoles catholiques allemandes et de son ordre aux catholiques allemands de désobéir au régime nazi et l’ouverture aux nazis des registres paroissiaux pour avoir accès aux vérifications de la race pure des baptisés, et la célébration catholique en grande pompe de l’anniversaire annuel de Hitler chaque 20 avril. p. 326.
  7. 25% des SS étaient catholiques p.328. Aucun catholique nazi ne fut excommunié, sauf Joseph Goebbels pour avoir épousé une protestante p.328.
  8. Et compromission cléricale même avec le communisme : « Le Christ est un homme nouveau. L’homme nouveau est l’homme soviétique. Le Christ est donc un soviétique » disait Justinien Marina, le patriarche roumain. p. 336.

La Corée du Nord : « un avatar dégradé mais raffiné de confucianisme et de culte des ancêtres ». p. 340.

L’Afrique du Sud raciste a instauré « une mutation afrikaner du sionisme, un État rétrograde et despotique » p. 344.

En 1967, lorsque les colonels grecs renversèrent la démocratie, « l’Église orthodoxe grecque qualifia la junte (…) de  » Grèce pour les Grecs chrétiens  » » p. 344.

8. Crimes commis au nom de la religion

Moïse : « Que chacun tue son frère, son parent (…) 3000 hommes périrent » p. 145.

« La Bible peut encourager le trafic d’êtres humains, le nettoyage ethnique, l’esclavage, la pratique de la dote et le massacre aveugle » p. 145.

« Wycliffe, Converdale et Tyndale ont été brûlés vifs pour avoir tenté des traductions (de la Bible) prématurées » p. 175.

« Des prédicateurs chrétiens de tout poil avaient justifié l’esclavage jusqu’à la guerre de Sécession et même après, sous le prétexte biblique que Cham, l’un des trois fils de Noé, avait été maudit et condamné à la servitude » p. 228. « Des sadiques cléricaux » p. 242.

Les Mormons ont professé que le groupe qui, au Ciel dans la bataille ultime entre Dieu et Satan et qui était resté neutre, fut expulsé sur terre et forma « la race noire ou africaine » p. 229. Ils révisèrent leur position en faisant état d’une nouvelle « Révélation » qui eut lieu en 1978.

La religion responsable des bons coups, jamais des mauvais. Comme les Anglais disent que « l’Hôtel de la monnaie est dite royale, mais la dette publique est dite nationale » p. 110.

« Une jeune femme (fut) assassinée en avril 2005 à Gaza pour être assise sans chaperon dans une auto avec son fiancé (…) qui fut passé à tabac » p.41.

Un ayatollah fait assassiner le traducteur japonais des Versets sataniques de Salman Rushdie : « dans des communiqués mûrement réfléchis, le Vatican, l’archevêque de Canterbury et le principal rabbin séfarade d’Israël, ont tous pris parti en faveur de… l’ayatollah » p. 49.

« La religion allie le maximum de servilité au maximum de subjectivité » p. 16.

« Combien de vanité faut-il dissimuler (…) pour prétendre qu’on est l’objet personnel d’un plan divin ? » p. 20.

« Combien d’hypothèses infondées et de contorsions pour manipuler chaque nouvelle découverte de la science afin de « l’adapter » aux paroles révélées (venant) d’antiques divinités, (qui plus est) fabriquées par l’homme » p. 20.

« Le vrai croyant ne peut trouver de repos tant que le monde entier ne s’est pas agenouillé » devant sa religion p. 50.

John Ashcroft, ministre de la justice américaine sous G.W.Bush : l’Amérique n’a « pas de roi en dehors de Jésus » p. 52.

Au Rwanda, l’évêque catholique Augustin Misago échappa à une inculpation formelle pour ses agissements questionnables dans le massacre tutsi. p. 264-265.

Du 11 septembre, deux révérends Roberson et Falwell « proclamaient que l’immolation de leur semblables était la condamnation par le divin d’une société laïque qui tolérait l’homosexualité et l’avortement » p. 52.

« Le Juif médiéval Maïmonide qualifiait le supplice du détestable hérétique nazaréen (Jésus) comme l’un des plus grands accomplissements des anciens d’Israël » p. 156.

À la défense de Maïmonide, il faut dire que les persécutions antisémites par les chrétiens médiévaux expliquent aisément ce cri de haine. J.L.

« Le Sri Lanka est aujourd’hui presque entièrement dévasté par la violence et la répression ; ce sont principalement des bouddhistes et des hindous qui s’affrontent » p. 272.

Le Dalaï Lama « prétend être un souverain héréditaire choisi par Dieu lui-même (…) ; il énonce des règles absurdes en matière de sexualité et d’alimentation (…) ; il proclame saints les donateurs comme les deux acteurs Richard Gere et Steven Seagal ». Le Dalaï Lama est l’héritier d’une « domination féodale (coupable) d’effroyables châtiments, qui asservissaient la population à une élite monastique parasite » p. 274.

Le bouddhiste Brian Victoria dans son « Zen at war » endosse « l’impérialisme et les massacres » causés par les Japonais vers 1938 et justement « parce qu’il était bouddhiste ». p. 276.

Les bouddhistes japonais dirent « n’avoir d’autre choix que d’exercer la bienveillante violence de  » tuer l’un pour que beaucoup puissent vivre ‘issatsu tasho’ « . C’est une chose que le bouddhisme Mahayana n’approuve qu’avec la plus grande gravité » p. 278.

« C’étaient des prêtres bouddhistes et shintoïstes qui recrutaient et formaient les kamikazes ( » vent divin « ) » p. 278.

De ces faits avérés et allégations probantes, concluons :

9. Nature de la religion

« La religion est :

une fabrication humaine » p.24 et 142, 209.

« une forme de dictature débonnaire et éternelle » p.30.

« un pathétique agneau bêlant » p. 31.

« une fable absurde et emberlificotée » p. 147.

« La religion vient de la préhistoire humaine, (…) de la petite enfance gémissante et terrifiée de notre espèce » p. 94.

« Le saut de la foi »(Kierkegaard), « Crois parce que c’est absurde » Tertulien ou Augustin ?, le « pari de Pascal » (crois au cas où cela serait vrai) sont des impostures (…) des inventions imbéciles » p. 104.

« Le lien entre la foi religieuse et le désordre mental (…) est à la fois trés évident et parfaitement tabou » p. 80.

« Leur foi est facultative, privée et arbitraire » p. 137.

« La religion (dit Freud) souffre d’une déficience incurable : (…) notre désir d’échapper ou de survivre à la mort » p. 147.

« L’islam (…) est une collection mal agencés de plagiats » p. 181-182-183. La vie du Prophète mort en 632 n’a été relatée par écrit que 120 après sa mort. Tout y est approximatif et conjectural J.L.

« Toute religion est fabriquée par des mammifères ordinaires (nous), d’affreuses querelles de tribus de l’âge de fer, et ne recèle ni secret ni mystère » p. 208-209.

« Les mythes religieux sont faux » p. 209.

« Violente, irrationnelle, intolérante, alliée au racisme, au tribalisme et au sectarisme, installée dans l’ignorance et hostile à la recherche libre, méprisant les femmes et coercitive envers les enfants » p. 85.

« S’il faut avoir la foi pour croire quelque chose ou en quelque chose, la probabilité que ce quelque chose ait la moindre vérité est considérablement diminuée » Joseph Conrad, p. 105.

« Le simple surnaturel qui n’est qu’un article manufacturé (….) est un outrage à notre dignité » p.105.

« Les dernières niaiseries concoctées par les croyants » p. 115.

Imaginez que le Créateur des galaxies nous connaît personnellement et nous soutient journellement est « le plus nombriliste des égotismes et la plus fausse des modesties » p.149 à l’image de Moïse « homme le plus humble que la terre ait porté »(Nombres XII, 3), p.149.

« Une sottise et une vanité sans égale » p. 167.

« Le plagiat d’un plagiat d’un écho d’un oui-dire » p. 382.

« Les différents cultes admis dans l’empire romain étaient considérés par le peuple comme également vrais, par le philosophe comme également faux, et par le magistrat comme également utiles » (Edward Gibbon, « Histoire du déclin et de la chute de l’empire romain ») p. 213.

« L’évangélisme américain, une arnaque impitoyable » p. 220.

« La foi représente une menace » p. 279.

« Selon ses critiques, la religion est une prescription de fabrication humaine, ses livres fondateurs sont des fables évidentes, elle est l’ennemi de la science et de l’examen, elle vit largement de mensonges et de peurs, complice de l’ignorance, de la culpabilité, de l’esclavage, du génocide, du racisme et de la tyrannie, une marginalité, une absurdité p. 313 [afin] de désirer de son propre assujettissement et de jouir de celui des autres » p. 317.

« L’une des illusions les plus primitives de l’humanité » p. 343.

« La mythologie barbare du Pentateuque » p. 372.

« La religion est une philosophie fossilisée, expurgée de toute interrogation » p. 380.

Les ténors croyants : « une poignée de grandes gueules et de tyranneaux religieux » p. 384.

10. Nature de l’homme selon les modernes que nous sommes

« Les chances sont plutôt du côté de l’intelligence et de la curiosité des athées » p. 349.

« Animaux partiellement rationnels aux trop grosses glandes surrénales et aux petits lobes préfrontaux » p. 129.

« Nous sommes les rejetons de l’histoire, et nous devons tracer nos propres chemins dans le plus divers et le plus intéressant des univers concevables, un univers indifférent à nos souffrances qui nous offre par conséquent le maximum de liberté pour prospérer, ou échouer, à notre façon » p. 133.

« Il est peut-être prématuré de dire que tout progrès est positif ou ascendant, mais l’évolution humaine n’est pas achevée » p. 135. Mais depuis Cro-Magnon, le progrès est certain… J.L.

L’humanitarisme et la charité existent depuis toujours, pour le clan, la tribu ou la nation. Les Grecs par le serment d’Hippocrate sont les premiers à instaurer un réel humanitarisme universaliste. Les Églises médiévales l’ont continué mais entre chrétiens seulement et bien malaisément. C’est l’universalisme des Lumières qui a repris le flambeau effectif de l’humanitarisme universaliste avec les droits de l’homme et leurs élargissements aux éprouvés et déshérités. J.L.

« La charité et l’humanitaire, s’ils peuvent attirer des croyants au cœur tendre, sont les héritages du modernisme et des Lumières » p. 265.

Ajoutons que le concept de charité et « Dieu est amour » de saint Jean existent bel et bien, et est à créditer aux chrétiens. C’est la raison sans doute de la longévité du christianisme comme une belle fleur peut pousser dans un désert. En revanche, la charité n’est pas le fondement de la foi, mais la croyance en la résurrection. Ni les bonnes œuvres ne sont le fondement de l’Islam mais bien plutôt la croyance en Allah et en son prophète. Croire est donc supérieur à quelque bonté que ce soit. Cette dernière est ainsi simplement instrumentalisée. J. L.

« Je ne crois pas en un Dieu personnel, ni à l’immortalité de l’individu » Einstein. p. 372.

À l’égard de la religion, les athées « n’ont le droit de dire qu’elles se trompent, essaient de tromper et d’intimider les autres » p. 382. En plus, de stopper et d’anéantir tous ses privilèges tous injustifiés. J.L.

Il y a nécessité « d’un renouveau des Lumières » p. 387 pour « bannir toutes les religions du discours », « nous libérer l’esprit (…) en vue d’une nouvelle civilisation humaniste » p. 388.

Un commentaire sur “Citations de « Dieu n’est pas grand »
  1. Jaque Parisien dit :

    Merci Jacques! Puis-je vous demander si ces citations sont le fruit de votre travail de lecture? Je vous demande ça en toute candeur et sans arrière pensée. Je suis un inconditionnel de «Hitch», comme tant d’autres, sur la question de la religion. J’ai déjà traduit et sous-titré sa conférence sur la liberté d’expression et, grâce à l’aval de mes camarades, elle sera bientôt proposée ici. Sans compter que je prévois traduire en français toutes ses conférences, une à la fois. Peu importe, merci encore une fois pour ces citations. On pourra y puiser de seaux de sagesse et en abreuver les incrédules, s’ils ont soif, bien entendu. 🙂

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