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Un enseignant remercié pour avoir critiqué l’islam

Un enseignant perd son droit d’enseigner pour avoir affiché son mépris de l’Islam, Julie Dufresne, Radio-Canada, 2024-09-17.

Notes (colonne de droite) de Michel Caron.

La colonne à gauche contient le texte de l’article de Radio-Canada.

Un enseignant d’éthique et culture religieuse (ÉCR) d’une école secondaire de Montréal a perdu le droit d’enseigner pour avoir tenu en classe des propos discriminatoires et injurieux sur l’Islam. (Note 1). Des propos qu’il a maintenus devant le comité d’enquête, mis sur pied à la demande du ministre Bernard Drainville, qui avait conclu dans un rapport accablant à une « faute grave ».

« Vous avez exprimé, à différentes occasions, du mépris envers les musulmans (Note 1) et avez tenu des propos très préoccupants, notamment concernant un complot pour envahir le Québec » (Note 2), est-il écrit dans une lettre du sous-ministre associé à l’Éducation Marc Sirois à l’enseignant pour expliquer sa décision de lui retirer le droit d’enseigner.

Le fait que vous ayez utilisé votre témoignage au comité d’enquête comme une tribune pour dénoncer les dangers de l’Islam et réclamer une commission d’enquête nationale sur le sujet (Note 3) est très inquiétant en raison du risque de dérive possible et fait craindre pour la sécurité ainsi que l’intégrité physique et psychologique des élèves, poursuit le sous-ministre, dans une lettre transmise à l’enseignant en juillet et dont Radio-Canada a obtenu copie.

À la lumière du rapport, le ministère de l’Éducation a estimé que l’enseignant a tenu des propos islamophobes préoccupants et parfois extrêmes. En raison de cette faute grave, le sous-ministre a décidé de lui retirer son brevet.

Ce qui vous est reproché va au-delà de ce simple geste. Vous avez exprimé vos propres constats discriminatoires et péjoratifs devant vos élèves. (Note 1).

Il s’agit de propos d’autant plus dommageables, insiste le sous-ministre associé […], que cette clientèle est particulièrement vulnérable et influençable en raison de l’âge et du niveau scolaire. (Note 4).

Radio-Canada a choisi de ne pas identifier l’enseignant dont il est question dans ce reportage pour des raisons éditoriales.

Des élèves ébranlés

Le 7 septembre 2022, pendant un cours d’ÉCR à l’École secondaire La Voie, à Montréal, les élèves remarquent que leur enseignant a caché sous une feuille une affiche représentant l’islam sur les murs de sa classe où toutes les autres grandes religions sont aussi représentées. (Note 5).

Quand une jeune fille lui demande pourquoi, l’enseignant répond que c’est parce que le prophète Mahomet a épousé une enfant et qu’il ne voulait pas promouvoir ce type de comportement. (Note 6).

S’ensuit un échange avec les élèves qui dégénère en raison des propos à caractère sexuel de l’enseignant. (Note 7). Ces propos, que Radio-Canada a choisi de ne pas reproduire, sont jugés dégradants par plusieurs élèves qui, furieux, quittent immédiatement la classe pour aller les dénoncer au directeur de l’école.

Ces propos ont aussi ébranlé d’autres membres du personnel de l’école et des gens de la communauté musulmane locale. (Note 8).

En plus de ces commentaires empreints de stéréotypes islamophobes (Note 9) et racistes (Note 10) tenus en classe et réitérés tout au long de l’enquête, l’enseignant n’a exprimé aucun regret, bien au contraire, déplore le sous-ministre associé, indiquant que cette attitude a pesé dans la décision de révoquer son permis d’enseignement.

Le fait que vous soyez convaincu d’être justifié d’agir comme vous l’avez fait soulève un sérieux doute sur votre capacité de jugement et de changement, souligne-t-il. (Note 11).

Le dossier pourrait rebondir

L’enseignant, qui ne peut plus enseigner, mais qui demeure rémunéré à plein salaire, a décidé de porter la décision en appel. Il n’a pas donné suite à nos questions.

Son avocate répond par courriel qu’aucun commentaire ne sera fait sur le dossier puisque le Tribunal administratif du travail est saisi de l’affaire.

Le Centre de services scolaire de Montréal confirme avoir pris acte de la décision du ministère dans le cadre du traitement de cette plainte, mais n’a pas commenté la requête en appel et a refusé notre demande d’entrevue.

C’est un dossier que nous traitons avec diligence et nous nous assurerons d’un suivi conséquent. Nous ne pouvons commenter davantage pour des raisons de confidentialité, s’est limité à écrire le porte-parole Alain Perron.

Au bureau du ministre Drainville, on réitère que tenir de tels propos est inacceptable. (Note 7). Ça n’a pas sa place dans nos écoles. Une décision dans le dossier a été rendue. On ne fera pas plus de commentaires, a indiqué son attaché de presse, Antoine de la Durantaye.

Vers une jurisprudence ?

Celui qui est à l’origine de la plainte, déposée il y a maintenant deux ans, est satisfait de la décision. (Note 12).

Je crois que le ministère a pris la bonne décision à la lumière de ce qui était révélé dans le rapport d’enquête, a commenté Brahim Ait Ouaziz. (Note 13). Il faudrait que ça fasse école pour tous les enseignants : ils ont une responsabilité éthique. (Note 14).

Ce résident du quartier Côte-des-Neiges à Montréal dénonçait non seulement les propos, mais aussi le délai d’intervention du ministère de l’Éducation après qu’il eut déposé une plainte en bonne et due forme. (Note 15).

La plainte était appuyée d’une pétition de plus de 500 signatures, récoltées à l’automne 2022, pour demander que l’autorisation d’enseigner de l’enseignant soit révoquée.

C’est à la suite du dépôt de cette pétition que le ministre a formé un comité d’enquête. Entretemps, et malgré le rapport accablant, l’enseignant avait été transféré dans une autre école du CSSDM, ce qui avait révolté le plaignant. (Note 16).

Ça ne nous paraissait pas suffisant parce que ce même enseignant pourrait propager les mêmes idées puis intimider les élèves dans d’autres écoles. […] On partage la vision du ministère selon laquelle il fallait mener des actions, prendre des mesures disciplinaires assez rigoureuses pour protéger le droit des enfants. (Note 17).

Il espère que cette décision, même si elle est portée en appel, fera jurisprudence. (Note 18).

Je crois personnellement — et tous les gens qui ont signé la pétition (Note 19) partagent la même opinion — que ça a été nécessaire de franchir toutes ces étapes-là. On a déposé la plainte initiale il y a maintenant deux ans. Ç’a porté fruit. On veut que ça reste un précédent dans l’histoire de l’enseignement du Québec pour assurer la jouissance et le bien-être des élèves, peu importe leurs croyances et leur idéologie, dit Brahim Ait Ouaziz. (Note 20)

L’Alliance des professeures et professeurs de Montréal a refusé de commenter le dossier pour des raisons de confidentialité. (Note 21).

Note 1 : Propos diffamatoires et injurieux envers l’Islam

De quelle façon ce mépris s’est-il exprimé ? Le professeur s’en est-il pris à des personnes en particulier dans la classe ? Si oui, son attitude est effectivement inacceptable.

Le professeur a-t-il également exprimé du mépris envers les croyants d’autres religions ? Nous croyons pour notre part que critiquer les religions, y compris l’Islam, est un droit fondamental et le restreindre est une atteinte très grave à la liberté de conscience et d’expression.

Cette liberté de conscience est encore plus importante au niveau des études secondaires alors que l’esprit critique doit justement se développer. Pourquoi avoir instauré un cours ECR à cette étape de l’enseignement sinon pour développer cette capacité d’ouverture et de critique ?

Note 2 : Un complot pour envahir le Québec

La crainte d’un « complot pour envahir le Québec » nous paraît farfelue compte tenu du faible nombre de Musulmans vivant au pays. Il demeure par contre que le militantisme musulman est bien réel et agressif. Le refus de s’intégrer à la société qui les accueille chez certains Musulmans est totalement inacceptable et a déjà provoqué de graves crises en France.

La demande de Mme Elgawaby d’engager des professeurs musulmans dans les universités est un exemple flagrant de ce prosélytisme inacceptable. La simple création d’un poste de surveillance fédéral « contre l’islamophobie » constitue également une attaque flagrante du Gouvernement d’Ottawa contre l’État laïque qui a permis aux Québécois de faire leur révolution tranquille et de se libérer de la pauvreté.

Note 3 : Réclamer une commission d’enquête nationale sur les dangers de l’Islam

Cette demande paraît exagérée mais l’est-elle vraiment ? Il existe bel et bien des personnes en autorité — comme madame Elgawaby — qui essaient d’imposer leur prosélytisme par tous les moyens possibles. Et le premier ministre Trudeau a créé son poste pour protéger l’Islam contre la critique.

L’opinion publique veille au grain et a réagi fortement à la dernière demande de madame Elgawaby mais bien des événements mineurs peuvent nous échapper. D’autres protections contre un prosélytisme harceleur et protégé juridiquement existent sans doute. À commencer par la création d’un cours « ECR » qui ne serait pas biaisé en faveur des religions.

Note 4 : La clientèle de l’école est « particulièrement vulnérable et influençable ».

N’est-ce pas justement le but du cours ECR que d’influencer les élèves de cet âge ? Et de développer leur esprit critique ? En quoi la critique des religions va-t-elle à l’encontre de cet objectif ?

Si la clientèle de l’école est si vulnérable, alors pourquoi lui imposer le cours ECR ? Ce cours vise-t-il à n’influencer les élèves que dans un sens non critique ? Ne sert-il qu’à faire croire que toute religion est bonne ? Si c’était le cas, alors nous avons affaire à un instrument de régression culturelle et intellectuelle.

Note 5 : Une affiche représentant l’islam cachée sous une feuille.

Dissimuler une affiche sur l’Islam nous paraît effectivement une erreur. Cette religion mérite d’être représentée comme toutes les autres avec la liste de ses défauts, tout comme la liste des défauts des autres religions. Nous ne comprenons pas l’intention du professeur d’agir de la sorte.

Note 6 : Le professeur réprouvait le comportement du prophète Mahomet qui avait épousé une enfant

Nous estimons que le professeur n’avait pas à imposer de lui-même cette censure. Son devoir était de souligner que le comportement de Mahomet serait jugé comme criminel dans la société d’aujourd’hui — où il serait accusé de pédophilie. Et de souligner que les mœurs de cette époque lointaine permettaient possiblement ce genre de mariage. Y compris chez les rois en Europe.

Note 7 : Les propos à caractère sexuel de l’enseignant

Quels sont ces propos dits « dégradants » ? Ils sont peut-être effectivement inacceptables — mais nous ne pouvons pas en juger. Ils ne le sont sûrement pas si le professeur a simplement traité Mahomet de pédophile.

Note 8 : Gens de la communauté musulmane locale ébranlés par les propos du professeur

La capacité de s’offusquer est illimitée chez tous les extrémistes qui refusent de remettre en question leurs croyances. Cette façon de jouer aux victimes leur permet de poursuivre leur prosélytisme et de refuser de s’intégrer à la société d’accueil. A-t-on affaire à ce genre d’attitude ici ? Quels sont les commentaires des personnes « offusquées » ?

Nous répétons qu’il nous faut en savoir plus sur les propos du professeur. A-t-il proféré des attaques personnelles ? Quels propos a-t-il tenus exactement ? A-t-il simplement espéré que la communauté musulmane s’intègre mieux au Québec ? Ou a-t-il traité tous les Musulmans de lâches ou de crétins attardés ? C’est ce qu’il nous faut savoir.

Note 9 : Stéréotypes islamophobes

Quels sont les termes utilisés par le professeur ? De quels « stéréotypes » parle-t-on ?

Par ailleurs, le terme « islamophobe » est dangereux parce qu’il est utilisé à toutes les sauces, y compris par les Islamistes qui l’auraient eux-mêmes inventé pour empêcher toute critique de leur religion. Voir à ce sujet Yasmine Mohammed et Djemila Benhabib.

Le gouvernement du Québec aurait intérêt à connaître l’opinion de ces ex-Musulmanes qui cherchent à échapper à leur religion d’origine. Leurs opinions seraient sûrement fort utiles dans un cours d’ECR.

Note 10 : Commentaires « racistes »

Il est important de ne pas confondre race et religion. D’autant moins que l’utilisation du terme « race » est sujette à discussion et utilisé à toutes les sauces. La religion n’est pas une race : elle est une idéologie imposée par les parents à la naissance de leurs enfants et contre leur gré, ce qui les marque et les traumatise trop souvent à vie.

Encore une fois, la teneur exacte des propos tenus par le professeur est à clarifier. Traiter de « raciste » toute personne qui critique l’Islam est une tactique bien connue des Islamistes — et de leurs alliés Woke — et doit être dénoncée.

Note 11 : Sérieux doute sur la capacité de jugement du professeur

Un peu de sarcasme fait du bien de temps en temps: la capacité de jugement de ceux qui ont élaboré le programme du cours ECR nous semble également faire grandement défaut.

Note 12 : Celui qui a déposé la plainte est satisfait de la décision

Encore une fois, la nature des propos du professeur est inconnue. De même que le détail de la condamnation. A-t-on affaire à une condamnation justifiée ou à une censure contre une critique de la religion ?

Note 13 : Brahim Ait Ouaziz a commenté positivement la décision.

Quelqu’un d’autre qui n’est pas membre de la communauté musulmane l’a-t-il également commenté ? Qu’en est-il des laïques ? Ou des Catholiques ?

Note 14 : La responsabilité éthique des enseignants

De quelle éthique parle-t-on ici ? Monsieur Ait Ouaziz est-il un laïque qui veut s’assurer de la neutralité morale de la société d’accueil ? Ou quelqu’un qui veut empêcher toute critique de la religion sous prétexte d’une soi-disant « éthique » qui ne serait en fait qu’une façon hypocrite de protéger la soi-disant « morale » religieuse ?

Cette opinion est peut-être biaisée et nous voulons en savoir plus sur ce qui est considéré comme « éthique » par la personne qui l’a émise.

Note 15 : Long délai d’intervention du ministère

Nous ne pouvons pas commenter. Les causes du délai peuvent être nombreuses — entre autre si les témoignages se contredisent ou sont flous. Nous espérons seulement que la lenteur de la réaction n’est pas due à la peur d’« offusquer » les Musulmans.

Note 16 : Le plaignant révolté par le transfert de l’enseignant

Cette « révolte » est-elle justifiée elle aussi ? Nous ne pouvons pas commenter — sauf rappeler qu’il ne faut pas accepter la facilité qu’ont certains extrémistes de s’offusquer (d’être carrément révoltés ici !) pour ne pas se questionner sur leurs propres croyances.

Note 17 : Prendre des mesures disciplinaires rigoureuses pour protéger le droit des enfants.

De quels droits des enfants parle-t-on ici ? De celui de se libérer des convictions religieuses de leurs parents et d’exercer leur liberté de conscience — ou de celui des parents et des religieux de leur communauté de conserver leur mainmise sur l’esprit de leurs enfants ?

Il s’agit selon nous d’un élément majeur — qui est absolument à clarifier. Il s’agit du droit des enfants à ne pas être endoctrinés dès leur tout bas âge pour se conformer à l’idéologie de chaque communauté religieuse.

Note 18 : Il espère que cette décision fera jurisprudence.

En premier lieu, il faut savoir qui espère que la décision ira en jurisprudence. Est-ce le ministre ou le plaignant ?

Dans tous les cas, ministre ou plaignant, quel serait le but de cette jurisprudence ? Il y a là un risque réel de dérapage et nous devons connaître le contenu de ce qui pourrait devenir une loi. S’agit-il de mieux protéger la liberté de conscience des élèves ? Ou d’une tentative supplémentaire de protéger les religions — comme c’est le cas pour la loi protégeant les propos haineux protégés pour motifs religieux. Il y a grand risque de dérive ici.

La nature d’une telle jurisprudence est critique pour la survie de nos états laïques. Le droit de critiquer toute religion doit être respecté et garanti sous toutes circonstances.

Note 19 : Tous les gens qui ont signé la pétition

Qui sont ces gens qui ont signé ? S’agit-il seulement de parents musulmans « offusqués » parce que leurs croyances — et la mainmise qu’ils ont sur l’esprit de leurs enfants – sont remises en question ? On parle de 500 signatures, ce qui n’est pas beaucoup — et qui ne justifie très probablement pas une jurisprudence.

Et qu’en pensent ceux qui ne l’ont pas signée ? Que disent de cette affaire les autres parents qui n’ont pas signé ?

Note 20 : Assurer le bien-être des élèves, peu importe leurs croyances et leur idéologie.

Quelque chose me dit que Monsieur Brahim Ait Ouaziz est musulman. Et qu’il veut absolument protéger la croyance en Allah — la protéger contre toute remise en question ou critique. Va-t-il même jusqu’à confondre sa religion avec ce qu’il prétend être le bien-être des élèves ? Ce serait totalement inacceptable. C’est la liberté de conscience des élèves qui doit être protégée, et non la religion ou l’idéologie des parents.

Encore une fois, la teneur exacte des propos du professeur doit être connue.

Le refus de certains groupes religieux de s’intégrer à notre société — dont ils veulent quand même tirer les avantages qui ont été acquis grâce à la laïcité — est également inacceptable.

Note 21 : L’Alliance des professeures et professeurs de Montréal a refusé de commenter

Sans appuyer le professeur, l’Alliance aurait pu et dû commenter avec des réserves semblables aux nôtres. Son mutisme reflète-t-il la peur d’être considérée comme raciste ? C’est à espérer que non, mais l’aplaventrisme face aux « minorités » et le wokisme sont malheureusement devenus aujourd’hui des normes sociales aux dépens de l’intelligence rationnelle.

Peut-être que les propos du professeur sont inacceptables aux yeux de l’Alliance pour de bonnes raisons — ce dont nous ne pouvons encore une fois juger sans les connaître.



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5 commentaires sur “Actualités :
Un enseignant remercié pour avoir critiqué l’islam
  1. André Chevalier dit :

    Ça remet en question la liberté académique des enseignants.

  2. Ginette Bisaillon dit :

    En fait, l’erreur remonte à la formation des enseignants qui ont à donner ce cours. Il faudrait que le cours soit plutôt une sorte de discussion où toutes les opinions sont permises. Par exemple, au lieu de son argument contre le mariage d’enfants, l’enseignant aurait pu poser la question suivante: Mohamed a épousé une fillette de neuf ans. Qu’est-ce que vous pensez de cela?

    • Daniel Paquette dit :

      J’étais enseignant de morale et enseignement religieux( catholique et protestant) avant qu’on ne m’impose le cours ECR où il faut faire croire aux élèves que toutes les religions sont bonnes et ne pas les critiquer pour améliorer le vivre ensemble
      J’ai demandé une burqua à mon collègue qui ne savait pas comment présenter la chose de façon positive et je l’ai fait porter par tous mes étudiants en leur demandant ce qu’ils penseraient de porter ça chaque fois qu’ils vont à l’extérieur, même au gros soleil. Je n’ai pas eu besoin d’en ajouter. Je critiquais ainsi chaque religion et j’ai été dénigré autant par des parents que par mes supérieurs pour avoir osé dire ce qu’il ne fallait pas et permettre aux élèves de voir les bons comme les mauvais côtés de toute religion.

  3. Loyola Leroux dit :

    Mme Bisaillon, selon vous toutes les opinions sont égales ? Peut-on apprendre aux profs a discuter avec des imbéciles ? Comment faire ?

  4. Louisiane Gauthier dit :

    Il faut effectivement en savoir plus sur les propos réels et le contexte dans lequel ils sont dits. Je crains que nous ne soyons dans un grand paradoxe où l’intransigeance dénoncée appartient aussi – et peut-être même surtout- aux porteurs de la dénonciation. Ces sujets sensibles sont des moteurs à malentendus, ils touchent les croyances et non la raison. Offrir un enseignement à l’esprit critique est une forme d’opposition au marché des certitudes; c’est une démarche hautement à risque pour les enseignants.

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