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Lettre ouverte à l’honorable Martine Biron

2024-04-26

Madame la Ministre,

Nous avons lu avec intérêt l’article écrit par le journaliste François Carabin mercredi (24 avril) dans Le Devoir au sujet de l’organisme PDF Québec.

Évidemment, votre gouvernement doit s’assurer qu’il ne subventionne pas un organisme propageant la haine et notamment la transphobie comme il est question ici. Ce n’est d’ailleurs pas le cas de PDF Québec, dont la présidente, feu Diane Guilbault, affirmait en 2018 : « Tout le monde s’entend pour reconnaître aux personnes transgenres le droit au respect et au respect de leurs droits. Tous les citoyens et les citoyennes ont droit à ce respect. »

Comme vous l’avez souligné, « il y a plus de suicides ou de tentatives de suicide ou de problèmes de santé mentale dans les communautés trans ». Mais voilà que de toutes récentes études scientifiques viennent corroborer la position quelque peu visionnaire de PDF Québec.

D’abord, rectifions les faits : le taux de suicide parmi les mineurs cherchant une transition médicale est de 0,03 %, ce qui n’a rien à voir avec le 41 % fréquemment cité par certains militants.

Ensuite, non seulement, la transition de genre ne prévient pas le suicide, mais, comme le fait valoir la psychiatre australienne Alison Clayton : « Le narratif exagéré du risque de suicide par les cliniciens et les médias peut créer un effet nocebo nuisible (prophétie autoréalisatrice) et ainsi augmenter le risque de suicide des jeunes désirant une transition. »

Finalement, il est bien connu que les transitions de genre engendrent de sérieux problèmes de santé. Toutefois, il est moins connu que même les simples bloqueurs de puberté compromettent la fertilité et fragilisent les os (1 % de perte de masse osseuse par mois).

D’ailleurs, le rapport de la pédiatre britannique Hilary Cass vient de servir une douche froide à l’approche affirmative de genre encore préconisée tout récemment. Bien que la Suède ait été un pays précurseur dans le domaine des transitions de sexe, elle a décidé de ne plus prescrire de bloqueurs d’hormones aux enfants de moins de 18 ans. La raison invoquée était que ces jeunes ne sont pas suffisamment en mesure de donner un consentement libre et éclairé concernant leur identité. La Finlande et le Royaume-Uni ont aussi suivi cette voie et tout récemment l’Écosse.

Par conséquent, l’affirmation de PDF Québec selon laquelle il « est parfaitement possible de fournir des soins adéquats aux jeunes ayant des problèmes identitaires sans les pousser à endommager leur corps pour l’ensemble de leur existence » n’a rien d’outrancier, bien au contraire. De plus, ce problème identitaire est souvent une homosexualité encore mal-assumée.

Contrairement aux allégations du député de Québec Solidaire, Sol Zanetti, PDF Québec ne peut donc être légitimement accusé de transphobie ni de participer à la désinformation. Nous vous saurions gré de résister à une telle propagande idéologique amplifiée par les réseaux sociaux mais qui n’a aucun fondement scientifique.

Nous vous prions d’accepter nos respectueuses salutations,

  • Romain Gagnon, auteur
  • Michel Belley, président, pour les Sceptiques du Québec
  • Michel Virard, président, pour l’Association Humaniste du Québec
  • David Rand, président, pour les Libres penseurs athées
  • Annie-Ève Collin, militante pour la liberté d’expression
  • Gilles Vachon, M.Ed., M.A. Ps. Consultant en Éducation
  • Francine Boucher, M.A. Ps.
  • Andréa Richard, auteure
  • Lyne Jubinville, féministe
  • Geneviève Desmeules, féministe

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