- Libres penseurs athées - https://www.atheologie.ca -
UNE COMPRÉHENSION DE L’ATHÉISME
Publié Par jean.meslier Sur 2018-03-15 @ 16h53 Dans | 1 commentaire
Compte-rendu, rédigé par le conférencier, de sa conférence donnée lors de la rencontre LPA du 11 novembre 2017.
Ce compte-rendu est aussi disponible en version PDF [1].
Les êtres humains du vingt-et-unième siècle sont des privilégiés de l’histoire. Ils peuvent analyser le passé avec le regard critique qui manquait à ceux qui n’avaient pas accès à l’éducation et à l’information comme eux. Les nouveaux télescopes nous ont fait découvrir l’immensité de l’Univers et les nouvelles techniques scientifiques nous ont fait découvrir l’immensité du temps.
De ce fait, les humains d’aujourd’hui n’ont pas le droit de penser comme ceux qui les ont précédés. Ils sont responsables d’aller plus loin dans la libération intellectuelle de l’humanité. Et dans la libération économique qui sera la conséquence de cette libération intellectuelle.
Cette présentation vise à amener les croyants et les indécis à mieux connaître certains fondements de l’athéisme. Pour les athées, les religions sont les vestiges d’une époque où l’humanité n’avait accès à aucune connaissance. Et pour trop de croyants, les athées ne sont que des criminels immoraux.
L’argument religieux en faveur de l’idée du « dessein intelligent » — selon laquelle un ou des dieux auraient créé le monde — sert à expliquer son immense complexité. Cet argument veut que le niveau de raffinement atteint par la nature ne peut être que le résultat d’une volonté si grande qu’elle ne peut être que divine.
L’idée du « dessein intelligent » fait cependant abstraction de deux facteurs essentiels à la compréhension du monde: l’immensité de l’univers et l’immensité du temps. Même pour nous qui vivons au 21ème siècle, ces immensités sont difficilement concevables.
Il n’y a que depuis très peu de temps que nous comprenons que notre petite planète n’est qu’un grain de sable dans un univers si immense qu’il dépasse l’entendement. Il existerait environ cent milliards d’étoiles dans notre propre petite galaxie, la Voie Lactée. Et il existerait au moins dix milliards de galaxies dans l’univers, dont plusieurs beaucoup plus grandes que la nôtre.
De la même façon, les dimensions de l’univers connu sont difficilement concevables même pour notre esprit moderne. L’étoile la plus proche de notre soleil, Proxima du Centaure, se trouverait à 48 millions d’années de la terre si nous devions nous y rendre dans une voiture roulant à 100 kms/heure. Et il y existerait environ 100 milliards d’étoiles qui lui sont semblables dans notre seule petite Voie Lactée et autant sinon plus dans chacune des dix milliards de galaxies de l’univers.
Dans son livre, « Pour en finir avec Dieu » (The God delusion), le biologiste anglais Richard Dawkins mentionne l’hypothèse que la combinaison précise d’éléments et de réactions chimiques nécessaires à l’apparition de la vie est si peu probable qu’elle est pratiquement impossible. Elle l’est si peu qu’il est raisonnable de l’évaluer à une chance sur un milliard. Pratiquement impossible donc — sauf dans un univers aussi immense que le nôtre.
Le nombre de planètes dans l’univers est si élevé que l’on peut en conclure avec quasicertitude que la vie est apparue sur au moins un milliard de planètes semblables à la nôtre, malgré l’infime probabilité que la combinaison chimique requise se produise. Autre hypothèse fort raisonnable : une fois la vie apparue, plus rien ne l’arrête et il ne reste plus qu’à laisser le temps faire son oeuvre. Toutes les évolutions et toutes les complexités du monde deviennent possibles parce que le temps est aussi immense que l’Univers.
Croire que le monde a été créé par Dieu, c’est également faire abstraction de l’immensité du temps.
En prenant comme échelle de référence l’histoire humaine depuis l’apparition de l’écriture en Mésopotamie au 4ème millénaire avant JC, soit il y a approximativement 6,000 ans, on peut estimer que la durée de l’histoire humaine écrite équivaut à 1,000 vies humaines de 60 ans placées bout à bout.
La science nous dit que les premiers ancêtres humains documentés par les fouilles, les « Homo habilis », seraient apparus il y a 2.8 millions d’années. Cette apparition se serait donc produite il y a 465 fois plus longtemps que toute la durée de l’histoire humaine écrite, soit 465 fois toute l’évolution technologique de l’humanité depuis Assurbanipal, roi de Babylone jusqu’aux téléphones intelligents d’aujourd’hui. L’équivalent de 465,000 vies humaines de 60 ans placées bout à bout. Contre 1,000 depuis la Mésopotamie.
Si on recule encore plus loin, les premiers mammifères — qui seraient nos ancêtres — sont apparus il y a environ 200 millions d’années, soit il y a trente-trois millions trois-cent trente mille vies humaines de 60 ans placées bout à bout. Ou 33,330 fois toute l’histoire humaine depuis Babylone. Les premiers êtres unicellulaires seraient apparus sur terre il y a environ 3,5 milliards d’années. Dans les faits, le temps est presqu’aussi immense que l’Univers.
L’évolution physionomique des êtres vivants est encore plus rapide que l’addition des vies successives. Les enfants ressemblent à leurs parents mais ne leur sont pas identiques et de petits changements de physionomie se produisent constamment d’une génération à l’autre. Si on prenait comme hypothèse que les êtres humains se reproduisent dès qu’ils ont atteint l’âge de 20 ans, on pourrait inférer que 3 changements de physionomie se produisent pendant la vie d’un être humain de 60 ans. Trois fois plus de changements que de nombres de vies humaines. Pour la période entre l’Assurbanipal de Babylone et aujourd’hui, on parle de 3,000 variations de physionomie. Ou d’un million trois-cent quatre-vingt-quinze (1,395,000) variations de physionomie depuis l’apparition de l’« Homo habilis ». Quoi de surprenant alors que les hommes du Moyen Âge n’aient mesurés en moyenne que 5 pieds.
Dans le cas de plusieurs races d’animaux, les facteurs de reproduction sont encore plus élevés compte tenu de leur taux de reproduction. Par combien de facteurs devrait-on multiplier les variations de physionomie chez les chats ? Ou chez les rats et les souris ? Le nombre de variations de physionomies depuis l’apparition des premiers mammifères est immense.
L’immensité du temps rend parfaitement plausible l’idée que l’homme ait un ancêtre commun avec le singe et qu’il ait évolué à partir de mammifères plus anciens. Ce n’est pas une intervention divine qui a créé l’immense variété que l’on retrouve dans la nature, mais l’immensité du temps.
On évalue la population de la planète à environ 1 milliard d’êtres humains aux alentours de 1850. Aujourd’hui, la population de la terre dépasse les 7.5 milliards d’individus. Elle s’est donc multipliée par 7.5 en seulement 150 ans — alors qu’il lui a fallu des milliers d’années (2.8 millions d’années si on calcule depuis l’Homo habilis !) pour atteindre le premier milliard. Il s’agit là d’une croissance inouïe… et d’évidence totalement hors de contrôle.
L’évolution des connaissances médicales des 18ème et 19ème siècles est la première responsable de cette croissance effrénée. Parallèlement, l’obstruction systématique des religions à toute évolution scientifique a empêché l’apparition de méthodes de contraception qui auraient pu réduire l’impact de cette croissance, un impact absolument catastrophique sous bien des aspects.
L’exploitation et le capitalisme sauvage
L’explosion démographique des dix-neuvième et vingtième siècles a entraîné l’exploitation d’une innombrable masse de travailleurs et l’apparition du capitalisme dit « sauvage ». De terribles conditions de travail et de vie ont subsisté pendant au moins deux siècles en Occident et se perpétuent encore aujourd’hui dans plusieurs pays dits « en voie de développement ». On peut raisonnablement en conclure que toute notre organisation sociale et économique est basée depuis deux cent ans sur l’exploitation d’une partie non négligeable de la population. Du point de vue humain, ce fonctionnement est totalement déficient et a créé d’immenses injustices.
L’apparition de l’impérialisme occidental
Avec l’explosion démographique du dix-neuvième siècle sont venus l’impérialisme occidental et l’invasion spectaculaire de l’Amérique. De la même façon, les guerres impériales de Napoléon en Europe et l’impérialisme des autres pays occidentaux en Afrique et en Asie ne sont devenues possibles que grâce à la réserve inépuisable de désoeuvrés créée par l’augmentation dramatique de la population.
L’impact de la croissance démographique ne peut être contrôlé par aucun système
Aucun type de régime politique ou économique ne peut contrecarrer l’appauvrissement provoqué par une croissance démographique incontrôlée. Ni le capitalisme ni le communisme, ni la social-démocratie, ni les idéologies religieuses, ne peuvent régler ce genre de problème. Seul le contrôle des naissances et la réduction de la population le peuvent.
La terre est d’ores et déjà surpeuplée
Compte tenu des besoins en énergie requis pour assurer un niveau de vie décent à tous les êtres humains, on peut raisonnablement penser que la Terre est d’ores et déjà très surpeuplée.
Le cercle vicieux de la surpopulation et de l’exploitation
Les gouvernements des pays asiatiques surpeuplés où sont fabriqués beaucoup des biens que consomment les Occidentaux n’ont d’autre choix que d’accepter une forme d’exploitation de leurs populations sinon elles ne parviendraient plus à les nourrir. De la même façon, les gouvernements occidentaux ne peuvent refuser la mainmise des transnationales sur le commerce parce que le niveau de vie nombriliste de leurs classes moyennes embourgeoisées dépend trop de ces importations.
Cette forme d’esclavage qui ne dit pas son nom est en bonne partie disparue de l’Occident grâce à la mécanisation et à l’importation des biens fabriqués à l’étranger dans des conditions de travail médiocres. Cette importation a comme effet particulièrement pervers que la classe moyenne occidentale est devenue l’alliée objective des grandes entreprises multinationales et du néolibéralisme.
Dans les deux cas, les populations et leurs gouvernements peuvent se retrouver impuissants face au « chantage » de fait exercé par les entreprises multinationales. La montée du néolibéralisme ne résulte pas tant de la chute de l’URSS et de l’échec du Communisme que de la croissance démographique qui demeure toujours incontrôlée de par le monde. Et celleci résulte en bonne partie du contrôle faussement « moral » exercé par les religieux sur la sexualité des peuples.
La croissance démographique des derniers siècles a eu pour conséquence la création de pays immensément peuplés, bien que la Chine et la Russie soient des exceptions à cet égard, ces deux pays étant victimes de leur propre impérialisme passé. La source de la surpopulation de l’Inde est plus difficile à saisir mais elle semble elle aussi avoir précédé l’explosion démographique du 19ème siècle. La conséquence inévitable de cette croissance effrénée est la perte de pouvoir politique des citoyens, l’érosion de la démocratie et l’autoritarisme.
Le citoyen vivant dans des pays devenus trop grands et trop populeux est, dans les faits, presque totalement impuissant. Tant les politiciens corrompus que les multinationales ont aujourd’hui beaucoup plus de facilité à exploiter les peuples qu’il y a de cela quelques décennies à peine. Les révoltes de mai ‘68 datent déjà de 50 ans et les populations ont crû exponentiellement depuis.
Il n’y a que dans de petits pays que la démocratie semble toujours fonctionner. Dans ces pays, tant les politiciens que les hommes d’affaires et les citoyens subissent une pression sociale qui n’existe plus dans les grands pays. Et encore moins dans cette société « virtuelle » qui se prétend « mondialisée », le terrain de jeu des privilégiés.
Un phénomène nouveau : l’abus dans les grands systèmes politiques
Un nouveau phénomène socio-économique a été engendré par l’apparition de pays très peuplés, celui dit « des bénéfices concentrés avec coûts diffus ». Dans un grand pays, l’individu — citoyen ordinaire ou travailleur, politicien, homme d’affaires et même malfaiteur — peut abuser plus facilement de ses propres concitoyens sans qu’il n’y paraisse. Le principe en est simple : il est beaucoup plus facile de voler un petit montant à un grand nombre de personne que de voler à un petit nombre de personnes. Vivre dans de grands pays pour ne pas prendre ses responsabilités ou en espérant que « d’autres » que ses proches feront les frais de son train de vie ou de ses erreurs personnelles constitue une motivation très importante chez les individus de toutes catégories et explique en bonne partie leurs choix politiques.
L’exemple le plus frappant au Québec est celui de l’échec des deux référendums sur l’Indépendance. Dans ces deux cas, ce n’est pas l’amour des Rocheuses qui a pesé dans la balance mais la peur de prendre ses responsabilités et de subir les conséquences de son train de vie de plus en plus embourgeoisé.
Le même phénomène se produit dans la plupart des pays, sauf dans les petits états où subsiste une certaine solidarité sociale. Dans les petits pays, la possibilité d’abuser du système économique et politique est réduite justement à cause du plus faible nombre d’individus qui les composent. Il s’agit là d’une question d’échelle des pays et non de dégradation morale, cette dernière raison étant celle utilisée par les religions pour expliquer une certaine dégradation de la solidarité sociale.
La richesse de l’Occident
La richesse actuelle de l’Occident est due à l’utilisation des machines et au contrôle des naissances. Et au rejet par les Occidentaux de la mainmise des religions sur leurs vies.
La fin de la pauvreté dans le monde
Les religions, leur rejet de la science et leur morale sexuelle perverse ne sauveront jamais les pays pauvres de leur misère. Pour que la pauvreté disparaisse de la planète, les pays défavorisés doivent eux aussi faire leur Révolution tranquille. Utiliser des machines pour la production de leurs biens et se débarrasser du contrôle de leur sexualité par les religieux. Pour que la misère disparaisse dans le monde, les religions doivent elles aussi disparaître.
Le multiculturalisme, la gauche régressive et la perpétuation de la misère
Une triste évolution des mentalités se produit depuis quelques décennies en Occident. Divers groupes de pression prétendument progressistes semblent manquer cruellement de formation économique minimale. La droite religieuse traditionnellement alliée des exploiteurs profite de cette incompétence crasse pour répandre l’idée que la richesse de l’Occident n’est que le résultat de son impérialisme, tout comme la pauvreté des pays qui éprouvent encore des difficultés. Cette vision est non seulement fausse mais l’incompétence de la gauche régressive participe à maintenir ces pays dans la misère.
En se faisant l’alliée des religions exotiques, cette nouvelle gauche dénaturée a viré à droite sans s’en rendre compte et est maintenant au service des exploiteurs.
L’embourgeoisement des Québécois
Comme la plupart des Occidentaux, les Québécois se sont profondément embourgeoisés pendant les dernières décennies. L’amélioration de leur niveau de vie a été spectaculaire suite à leur rejet de la religion. Les grosses familles de douze enfants sont disparues en un clin d’oeil. Aujourd’hui, les Québécois comme les autres Occidentaux font fabriquer leurs biens de consommation dans les pays pauvres et surpeuplés encore asservis par les religieux ou par des gouvernements autoritaires.
Le déséquilibre intergénérationnel du Québec
Un déséquilibre économique très particulier se produit au Québec où son passé catholique pèse encore très lourd. Lors de la modernisation de l’économie dans l’immédiat après-guerre, le marché du travail s’est retrouvé entièrement occupé par les très nombreux enfants des fermiers catholiques. Le travail ne manquait pas, l’optimisme régnait et la famille typique des années cinquante comptait souvent quatre enfants avec maman à la maison.
Le problème est que les enfants ont grandi. Eux aussi ont eu besoin de travailler mais leurs pères et leurs très nombreux oncles occupaient toujours le marché du travail. Les enfants se sont donc retrouvés en situation précaire et s’en est suivi une baisse sensible de la natalité, surtout perceptible à partir du début des années quatre-vingt. Le résultat en ce début du vingt-et-unième siècle est tangible : le marché du travail au Québec est maintenant en manque chronique de travailleurs. Ce nouveau déséquilibre est en lien direct avec le passé encore tout chaud des grosses familles catholiques d’hier.
Le besoin d’esclaves des Canadiens-anglais
L’hypocrisie canadienne-anglaise n’a d’égale que celle des Américains. Leur soi-disant ouverture d’esprit envers les autres cultures ne vise qu’un seul et même but : assurer un apport constant de « cheap labor » pour exercer les métiers les plus difficiles et les moins payés. Pour ces hypocrites, ce besoin est d’autant plus criant aujourd’hui que les Canadiensfrançais du Québec et que les Irlandais de l’Ontario ont cessé d’avoir de grosses familles alors qu’ils représentaient traditionnellement les principales sources de main d’oeuvre à exploiter.
Le racisme orangiste — The Orange Order of Canada
Une autre particularité canadienne est son racisme systémique érigé contre les Canadiensfrançais et les Amérindiens de l’Est qui étaient leurs alliés. Aujourd’hui, beaucoup de Québécois se méfient de l’immigration, et avec raison, parce qu’elle a toujours servi à les minoriser et à les détruire. L’immigration anglaise ou anglicisée a toujours fait partie du plan original de Lord Durham pour les anéantir et les Premiers Ministres anglo-canadiens s’en sont servi abondamment, autant aux niveaux provinciaux que fédéral.
Notre civilisation moderne est née avec le pétrole et l’acier. Auparavant, aucune énergie n’était aussi facilement utilisable jusque dans les régions les plus éloignées. Grâce au pétrole, les agriculteurs des villages sont devenus extrêmement productifs et le transport par camions leur a permis de vendre leur production dans les villes. Le transport par camions des biens usinés a également fait bondir l’activité industrielle dans tous les pays occidentaux. Le transport des biens fabriqués outremer n’est également devenu possible que grâce au transport maritime, lui aussi grand consommateur de pétrole.
La question qui se pose maintenant est de savoir si cette richesse va survivre à la fin des énergies fossiles.
Ce n’est pas l’utilisation d’automobiles électriques par nos petits bourgeois banlieusards qui va résoudre ce problème, mais l’utilisation de nouvelles formes d’énergie pour les industries primaires et pour le transport.
Les sociétés, occidentales ou non, font peut-être face à un grand danger : selon la possibilité d’application des nouvelles formes d’énergie en agriculture et dans les industries primaires, il est possible que la productivité générale de nos sociétés soit affectée. Ce qui signifie qu’elles ne pourraient plus supporter d’aussi grandes populations qu’actuellement et que la planète se retrouverait encore plus surpeuplée qu’elle ne l’est déjà.
Le souhait le plus cher des exploiteurs de toutes sortes est de voir disparaître les nations, d’où leur support financier aux partis de droite, aux groupes religieux et aux partis de la gauche régressive. Le multiculturalisme est l’outil privilégié par ces hypocrites déguisés en bienpensants. Leur objectif, qui sert également d’appât à une classe moyenne embourgeoisée et aveuglément consommatrice, est d’accéder à un bassin inépuisable de main-d’oeuvre à bon marché à exploiter.
Avec le multiculturalisme et la fausse ouverture d’esprit disparaissent les valeurs communes et la solidarité essentielle pour se préserver des attaques du néolibéralisme. Seuls les petits pays sont encore en mesure de résister à cette destruction parce que dans ces pays — Suisse, Norvège, Suède et autres similaires — les populations ont toujours droit de parole, contrairement à ce qui se passe aux États-Unis, en Russie ou en Chine. Il s’agit là d’une question d’échelle humaine et de capacité d’intervention de l’individu. L’échelle des pays est un facteur clé.
Plus un pays est grand moins il est démocratique et la question se pose aujourd’hui : la surpopulation actuelle de la plupart des pays du monde signera-t-elle l’arrêt de mort de la démocratie et la renaissance du capitalisme sauvage ?
On peut constater aujourd’hui une certaine remontée de la religiosité dans le monde, en bonne partie dans les pays musulmans. Ces pays sont aujourd’hui surpeuplés à cause de l’acharnement de leurs religieux à interdire la contraception et la liberté sexuelle. Comme pour c’est le cas pour l’apostasie, toute critique de la religion peut y entraîner la condamnation à mort par fatwa. La peur de la délation y est la règle comme aux beaux jours du Stalinisme en URSS. Le devoir de tout bon Musulman est en effet de surveiller son voisin.
La surpopulation mondiale entraîne une lutte accrue pour la survie et une détérioration générale de l’intelligence humaine. L’humanité s’éloigne des idéaux du Siècle des Lumières, de la Révolution américaine et de la Révolution française qui ont d’abord été des luttes contre les pouvoirs monarchiques et religieux. L’impuissance des citoyens de pays occidentaux est en partie responsable de cette remontée de la bêtise religieuse. L’embourgeoisement de ces mêmes citoyens participe également à ce recul en profitant de la fabrication de ses objets de consommation dans des pays dominés par les religions.
La critique des religions remise en question
Un grand danger réside dans les tentatives par certains organismes d’imposer en Occident des lois qui interdiraient de critiquer les religions. Il s’agit là d’une attaque directe contre la liberté d’expression et contre la liberté de réfléchir. Une attaque directe contre l’intelligence humaine et un recul de la société à un état semblable à celui du Moyen-Âge. Avec comme possible conséquence à moyen terme un appauvrissement supplémentaire d’une immense partie de l’humanité.
Non seulement les religions doivent-elles être critiquées mais elles doivent complètement disparaître si on veut que l’humanité en finisse avec la misère et l’exploitation.
Les voeux pieux de la gauche régressive ou de la gauche traditionnelle ne changeront rien à la condition humaine et les solutions qu’elles envisagent sont totalement inefficaces face à la croissance démographique soutenue par les religions.
L’espoir humain ne réside pas dans la religion — qui est un horrible mensonge, un outil d’esclavage
et une des premières causes de la pauvreté dans le monde. L’espoir humain et la dignité humaine
résident dans ces quatre grands outils absolument essentiels :
Michel Caron, Architecte, MBA-HEC
Membre des Libres Penseurs Athées — Montréal
La moralité imposée par les religions est en réalité hautement immorale. Tout esprit sain et normalement constitué, ne peut qu’arriver aux conclusions suivantes : il est profondément immoral d’avoir des enfants lorsque l’on est pauvre. Et il est tout aussi profondément immoral d’avoir beaucoup d’enfants.
Dans sa perversité, la religion s’est opposée à ces deux simples commandements de la vie. Ce faisant, elle est devenue l’outil par excellence des esclavagistes. Sa moralité n’est rien d’autre que la parfaite « morale d’esclaves » décriée par Nietzsche.
Au contraire de la fausse morale religieuse, le comportement le plus moral que puisse avoir un être humain consiste à laisser quelque chose de bien après son passage dans le monde. C’est tout le contraire de la destruction matérielle provoquée par les extrémistes religieux.
Michel Caron
Membre des Libres Penseurs Athées — Montréal
Publication imprimé sur Libres penseurs athées: https://www.atheologie.ca
URL de l’article: https://www.atheologie.ca/2017-11-11-conference-caron-michel/
URL de cette publication.
[1] disponible en version PDF: https://www.atheologie.ca/pdf/autres/2017_11_11_conference_caron_michel.pdf
[2] : https://www.facebook.com/sharer/sharer.php?u=https%3A%2F%2Fwww.atheologie.ca%2F2017-11-11-conference-caron-michel%2F
[3] : http://twitter.com/intent/tweet?text=UNE%20COMPR%C3%89HENSION%20DE%20L%E2%80%99ATH%C3%89ISME&url=https%3A%2F%2Fwww.atheologie.ca%2F2017-11-11-conference-caron-michel%2F
Clic ici pour imprimer.
Copyright © 2015 Libres penseurs athées. Tous droits réservés.