L’« Esprit de l’ours grizzly » débouté en Cour suprême, Agence France-Presse, Le Devoir, 2017-11-02
La Cour suprême a validé jeudi la construction d’une station de ski sur un glacier de l’Ouest canadien, malgré l’opposition d’une communauté autochtone qui invoquait des droits spirituels.
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Le projet sur la montagne Jumbo était depuis contesté par la Première Nation Ktunaxa au motif que ce sommet, qu’elle appelle Qat’muk, fait partie de ses terres sacrées. La plus haute instance judiciaire a jugé à sept voix contre deux la demande non valide, soutenant que le gouvernement a le devoir de protéger le droit de chacun aux croyances religieuses, mais non celui de protéger les lieux sacrés.
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Le rôle de l’État, selon la Cour suprême, « ne consiste pas à protéger l’objet des croyances ou le point de mire spirituel du culte, comme l’Esprit de l’ours grizzly », mais « de protéger la liberté de toute personne d’avoir pareilles croyances et de les manifester par le culte et la pratique ou par l’enseignement et la diffusion ».
Il s’agit d’une décision raisonnable puisque la Cour a refusé d’accorder un privilège sur la base de croyances religieuses. Une spiritualité qui se base sur la sacralisation d’un animal est aussi gratuite que les croyances irrationnelles du christianisme ou de toute autre religion. Le fait que les religions autochtones ont subi la persécution dans le passé ne justifie pas des privilèges aujourd’hui, tout comme la persécution des Chrétiens d’Égypte ne justifie pas d’accorder des privilèges au christianisme.
Voir aussi :
- CSC, Registre 36664, Cour suprême du Canada, 2017-11-02
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