Philippe Besson milite dans le mouvement laïque en France depuis 1980, adhérent depuis 1985 de la Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP), association fondée en 1866. Il est membre fondateur du Comité International de Liaison des Athées et des Libres Penseurs (CILALP) crée au Congrès Mondial Pour l’Athéisme et la Pensée Libre à Paris, le 4 juillet 2005 et du Comité de préparation du Congrès de fondation/reconstitution de l’Association Internationale de la Libre Pensée, Oslo, août 2011.
Conférencier et journaliste de la FNLP, notamment sur l’universalité du combat pour la plus totale liberté de conscience par la plus stricte séparation entre les églises et l'État, Philippe a notamment publié dans les revues La Raison et l’Idée Libre :
Philippe Besson a activement participé a plusieurs congrès humanistes, laïques et de libre pensée, en France, aux États-Unis et en Irlande. Il est syndicaliste depuis 35 ans.
Philippe Besson au podium, 2010-10-02
Photographie : R. Thain
Depuis le 11 septembre 2001, le monde se cristalliserait en des civilisations dont les origines culturelles seraient non seulement antinomiques, mais aussi devraient les amener à s’affronter. En jouant sur les tensions, il est aisé d’attiser les peurs, les replis identitaires, de justifier les interventions militaires.
L’Occident serait ainsi une civilisation en danger… Idéologie de domination, d’une civilisation sur d’autres au nom d’intérêts religieux et économiques, idéologie de Croisade aux "nouvelles missions civilisatrices" qui a déjà ses auxiliaires naturels, les Eglises, et qui ne rechigne pas à se trouver des hérauts « laïques ».
Avec Ernest Renan, pour qui « L'existence d'une nation est un plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de vie. » nous affirmons que la nation, n’est pas le produit de la nécessité, mais bien du hasard.
La République multiculturaliste, ce serait l’institutionnalisation du communautarisme, érigé en système de gouvernement. Ce serait figer les citoyens dans leur contingence au lieu de tenter de les élever à l’idée de leur émancipation.
Comme le rappelle l’écrivain canadien Neil Bissoondath, né à Trinidad de parents brahmanes : « Je ne fais confiance à personne qui parle au nom du peuple. Le Peuple parle par sa propre voix. Ces agitateurs n’ont été élus par personne et ne représenteront jamais que leurs propres obsessions idéologiques. Ils portent un message de négation et de division. Ils cherchent à tracer des frontières « multiculturelles » semblables à celles que l’apartheid avait tracées autour des ghettos ethniques et culturels. Ce n’est pas parce qu’ils crient fort qu’ils ont raison. »
Libres penseurs et athées devraient-ils se fixer la perspective de former une communauté, aux droits plus ou moins équivalents à ceux des congrégations, ou bien, être le fer de lance de l’aspiration universelle à la plus totale liberté de conscience par le déploiement d’efforts internationaux organisés pour avancer vers la plus stricte séparation des Eglises et de l’Etat ?