Libres penseurs athées

André Gagnon

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Biographie

Fièrement athée depuis l’âge de 15 ans, André Gagnon est actif dans la communauté gaie et lesbienne au Québec depuis 1992. Après avoir fondé à l’UQÀM le journal étudiant gaie et lesbien Homo Sapiens en 1994, il s’engage dans le journalisme gai et lesbien au sortir de l’université et entreprend en 1998 la publication du magazine Être, puis de 2B Magazine en 2002, revues qu’il édite à ce jour. Depuis 2008, il a aussi acquis les plus anciennes publications gaies au Québec, le magazine RG et le Guide gai du Québec.

En marge de ses activités professionnelles, il a organisé de 2002 à 2004 les premiers défilés de la fierté gaie à Québec et dans ce cadre les plus récents États-généraux des communautés GLBT du Québec dans la capitale en 2004. Ces États-généraux ont amorcé la démarche communautaire et gouvernementale pour la mise en œuvre d’une politique nationale contre l’homophobie, annoncée par la ministre de la Justice en 2009.



Résumé de conférence

Les Bastions religieux de l’homophobie
Religions de haine

André Gagnon au podium, 2010-10-03
André Gagnon au podium, 2010-10-03
Photographie : R. Thain

André Gagnon au podium, 2010-10-03
André Gagnon au podium, 2010-10-03
Photographie : F. Ward

Alors que l’homosexualité n’est plus considérée mondialement comme une maladie mentale, que les pratiques homosexuelles ont été décriminalisées dans la majorité des États du monde, les courants majoritaires des trois grands monothéismes issus du Moyen-Orient sont aujourd’hui les principaux bastions de l’homophobie dans le monde.

Si aujourd’hui dans 7 États, tous islamiques, on peut être condamné à mort pour crime ‘contre-nature’, quelque 60 États, eux aussi à grande majorité islamique, criminalisent toujours l’homosexualité. En Occident, les bûchers de l’Inquisition sont éteints depuis des siècles, mais la condamnation de l’homosexualité demeure dans la plupart des Églises chrétiennes. Dans les pays européens où les Églises chrétiennes, catholiques et orthodoxes surtout, sont toujours puissantes, comme en Europe de l’est, en Italie, en Irlande, malgré la décriminalisation de l’homosexualité, les droits fondamentaux des gais, lesbiennes et bisexuels sont toujours foulés au pied au nom des ‘valeurs religieuses traditionnelles’. En Amérique du Nord, au Canada comme aux États-Unis, la droite religieuse mène la résistance et la contre-offensive devant l’avancement des droits des personnes homosexuelles et bisexuelles.

Les religions issues des civilisations agraires ont toutes valorisées historiquement la famille nucléaire patriarcale, la nouvelle cellule de base d’une humanité sédentarisée. Défenseurs de ce nouvel ordre sexuel et social, les monothéismes judaïque, chrétien et musulman ont fondé sur le mythe de la destruction de Sodome et Gomorrhe la condamnation de l’homosexualité et leurs discours et pratiques homophobes. Autoproclamées religions de paix, ces religions ont diffusé depuis des siècles la haine de toute sexualité s’écartant de la reproduction au sein de la famille nucléaire patriarcale. Les droits des gais, lesbiennes et bisexuels et la lutte contre l’homophobie, reconnue comme une nécessité par le Gouvernement du Québec en décembre 2009, ne peuvent avancer qu’en se libérant de ces dogmes religieux.



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